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Pourquoi l'intelligence artificielle fait peur

Plusieurs personnalités mettent en garde contre l’avènement d’ordinateurs potentiellement plus "intelligents" que les hommes et demandent une prise de conscience des pouvoirs publics.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
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 « L’intelligence artificielle, c’est le diable ! C’est potentiellement plus dangereux que le nucléaire ». Voilà ce que disait Elon Musk, co-fondateur de Paypal, de Tesla Motors et des fusées Space X, il y a quelques mois. Avant lui, le grand physicien Stephen Hawking a également mis en garde contre l’IA. Cette semaine, c’est Bill Gates qui se joint au concert de mises en garde en parlant également de « démon que l’on ne pourra pas contrôler ».

 

L’intelligence artificielle, c’est quoi ?

 

Ce sont des ordinateurs, des logiciels et des robots aussi intelligents que les hommes. Pour l’instant, cela n’existe pas. Même le super ordinateur Watson, d’IBM, qui participe à des jeux télés n’est pas intelligent, il est juste hyper rapide. Mais cela peut arriver un jour et il commence à y avoir des choses qui y ressemblent. Ce sera, par exemple, un drone robot qui décidera tout seul s’il doit ou non ouvrir le feu sur une cible.

 

Faut-il avoir peur ? Et peur de quoi ?

 

D’abord, d’une intelligence artificielle qui déraille. Ou encore de machines tellement intelligentes qu’elles pourraient évoluer toutes seules et se reproduire. Elles pourraient alors trouver que nous sommes plus assez intelligents et décider de se passer de nous. On a vu ça dans de nombreux films de science fiction.

Certains restent optimistes. Ils pensent que, l’homme s’en sortira, grâce aux ordinateurs et à Internet précisément, en déléguant ses connaissances dans le réseau et en extériorisant ses fonctions pour se concentrer sur la réflexion et la décision. A l’intelligence des machines, l’homme opposera son intelligence collective.

 

Face à cela, que faire ?

 

Il y a une vraie prise de conscience aux Etats-Unis. Des voix s’élèvent pour  demander aux pouvoirs publics de réfléchir à un encadrement de l'intelligence artificielle. L’université de Stanford vient de lancer une grande étude pour essayer d’évaluer les impacts à long terme sur la démocratie, les libertés, l’économie, la défense, etc.

Pourquoi pas un comité d’éthique consacré à l’intelligence artificielle ?

Dans le monde de plus en plus automatisé qui est le nôtre  où l’ordinateur conduit le métro et pilotera bientôt l’avion ou les armes, il va peut-être falloir réfléchir à la place et au rôle de la machine au milieu des hommes.

 

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