Nouveau monde. Vêtements connectés : un rêve encore lointain
La marque Levi’s commercialise cette semaine son "blouson connecté" conçu en partenariat avec Google. Pourtant, on est encore loin de voir se généraliser les vêtements connectés.
La marque Levi’s commercialise cette semaine le fameux "blouson connecté" conçu en partenariat avec Google. Cependant, on est encore loin de la généralisation des vêtements connectés.
Le projet était connu depuis un bon moment sous le nom de "projet Jacquard", en hommage à l’inventeur français du métier à tisser. Il est sorti mercredi 26 septembre, uniquement aux Etats-Unis pour commencer, sous le nom de Commuter Trucker Jacket. Il s’agit d’un blouson en jeans qui permet d’effectuer quelques actions liées à son téléphone mobile : lancer la musique, faire une recherche sur le web par commande vocale, prendre ou refuser un appel téléphonique et faire lire les SMS. Pas de bouton, il faut juste faire glisser ses doigts à un endroit précis sur le bas de la manche. Originalité : les connexions électriques sont dans la fibre du tissu. C’est en cela que ce blouson connecté est une première..
Faut-il acheter ce blouson connecté ?
Si vous êtes ultra-geek fan de technologie, vous craquerez peut-être pour ce produit "fashion tech". Dans le cas contraire, vous hésiterez sans doute à dépenser le prix élevé de 350 dollars, soit plus du double du prix d'un blouson non-connecté. La marque vise en priorité une cible de cyclistes. Le blouson se connecte au smartphone en Bluetooth, ce qui fait que l’on peut faire avec lui à peu près la même chose qu'avec la commande vocale de son téléphone mobile. En outre, attention, ce blouson ne peut être lavé qu’au maximum une dizaine de fois, ce qui semble gênant pour un vêtement destiné être porté lorsque l'on fait du vélo, c'est-à-dire en étant amené à transpirer.
A quand une généralisation des vêtements connectés ?
Les vêtements connectés, intelligents, on en parle depuis longtemps mais ce n’est pas encore vraiment une réalité. Certes, les expérimentations se multiplient. Par exemple, une start-up française, Citizen Sciences, avait mis au point un vêtement connecté pour le sport assez prometteur, utilisé notamment par Thomas Pesquet dans l’espace, mais malheureusement la start-up a fait faillite l’été dernier. Il faut dire que les contraintes techniques et le surcoût liés à ces vêtements par rapport à d’autres vêtements non-connectés constituent, pour l’instant encore, un frein à leur développement.
Les vêtements intégrant des capacités électroniques à l’intérieur de la fibre pourraient pourtant se révéler très utiles pour certaines applications, notamment dans le domaine du sport ou de la santé. Il existe déjà, par exemple, le soutien-gorge connecté qui mesure la fréquence cardiaque (Victoria’s Secret) ainsi qu’un autre modèle censé détecter le cancer du sein au stade précoce. Une invention signée par un jeune Mexicain mais qui est encore à l’état de projet.
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