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Nouveau monde. Un "Google 3D" pour l’industrie et le commerce

La startup Vyoo, créée par des Français à Montréal, développe un système de reconnaissance des objets en 3D à l’aide d’un simple smartphone pour identifier toutes sortes d'objets.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Reconnaissance d'un objet 3D avec l'application Vyoo (Vyoo)

Laurent Juppé, co-fondateur de la startup Vyoo(Nouvelle fenêtre) (allusion au mot anglais view), est l’invité de franceinfo.

franceinfo : Que propose Vyoo exactement ?

Laurent Juppé : Notre point de "vyoo", si je puis dire, c'est que la vie est en 3D et que l’on ne peut donc pas se contenter de systèmes de reconnaissance d’images en 2D. Dans l’industrie, par exemple, des pièces comme une vis, un châssis ou une poutre sont complexes et il faut pouvoir tourner autour afin de mieux les connaître et les reconnaître.

À quelles applications est destinée votre innovation ?

Le premier marché que nous visons est l’industrie. Scanner en 3D n’importe quelle pièce permet de l’identifier dans un catalogue pour la commander ou même l’imprimer en 3D si besoin. Grâce au machine learning (apprentissage machine), nous rendons possible le fait de retrouver des pièces de remplacement se rapprochant le plus des originaux, par exemple, pour des pièces qui ne sont plus fabriquées. Nous visons également le commerce et nous espérons créer le premier moteur de recherche 3D permettant, par exemple, de reconnaître une paire de chaussures pour la commander facilement sur un site marchand.

Pourquoi avez-vous choisi de vous installer à Montréal ?

Les technologies de machine learning appliquées à la 3D que nous utilisons sont vraiment nouvelles et nécessitent de grandes compétences que nous trouvons dans les universités. Ici, la distance avec les sachants est beaucoup plus courte. Les grands professeurs d’université ont une vraie mentalité de chef d’entreprise. Nous avons trouvé au Québec énormément de possibilités de collaborer avec eux. Ce n’est pas mieux que la France mais c’est sans doute un petit peu plus facile. Le marché canadien est petit mais la proximité du marché américain fait rêver.

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