Nouveau monde. Remplacer les banquiers par des robots ?
Votre conseiller bancaire sera-t-il un jour remplacé par une intelligence artificielle ? Les banques s’intéressent de plus en plus à cette technologie.
Le Crédit Mutuel et Orange Bank (lancement en juillet) sont parmi les premières banques à se mettre à l’intelligence artificielle. Il s’agit, notamment, de proposer un assistant virtuel conversationnel basé sur la plateforme d’intelligence artificielle Watson d’IBM. L’assistant permet, par exemple, de connaître le solde de son compte, de modifier son plafond de découvert ou même de faire une simulation d’emprunt immobilier. Le dialogue se fait en langage naturel, par messages écrits, avec un smartphone ou une tablette. Dans le futur, on pourra converser oralement.
Machine learning
Le service Orange Bank, que nous avons testé, fonctionne plutôt bien mais semble pour l’instant assez basique. Les réponses sont très formatées et le champ d’action paraît plutôt limité. Cependant, il devrait s’enrichir au fil du temps grâce au machine learning (apprentissage de la machine). Toutes les opérations ne sont pas possibles. Pour négocier un taux, il faudra contacter un conseiller réel. En tout cas, le système peut même raconter des blagues et reconnaître le stress.
Une révolution qui inquiète
Cette révolution de l’intelligence artificielle dans le secteur bancaire, comme d’autres secteurs, soulève évidemment des inquiétudes quant à l’emploi. Cependant, il s’agit de répondre à un véritable besoin. Avec la tendance à la virtualisation de la banque (moins d’agences et plus d’échanges électroniques), les conseillers ont de plus en plus de difficultés à gérer l’afflux de sollicitations face à des clients, notamment "Millennials" (génération numérique) qui ne veulent plus attendre pour avoir une réponse. C’est là que l’intelligence artificielle entre en jeu pour accélérer les opérations courantes.
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