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Nouveau monde. Qui pour racheter Twitter et quelles conséquences ?

Malgré son succès d'audience, le réseau social Twitter continue de perdre de l'argent. Tant et si bien que l'hypothèse d'une vente de la start-up prend forme. Plusieurs repreneurs seraient déjà intéressés. 

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le logo Twitter déployé à la bourse de New York (ANDREW BURTON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Il faut se rendre à l’évidence, malgré sa popularité et son succès d’audience (plus de 300 millions d’abonnés), Twitter reste une start-up qui perd de l’argent. Les revenus publicitaires et les tentatives de partenariats dans le sport ou la télévision aux Etats-Unis ne parviennent pas à faire de la plateforme de microblogging une machine économiquement viable. Après dix ans d’existence, les comptes sont toujours dans le rouge. L’hypothèse d’un rachat paraît donc de plus en plus vraisemblable.

Des repreneurs qui se bousculent au portillon

Premier intéressé potentiel : Google. Le géant du Web cherche depuis longtemps, sans succès, à avoir un réseau social digne de ce nom. Autre acheteur potentiel : Salesforce, une entreprise spécialisée dans la relation-client. Il s’agirait probablement de capitaliser sur le fait que Twitter devient de plus en plus une plate-forme de communication entre les marques et les consommateurs. D’autres noms sont apparus récemment, et non des moindres, comme le géant Microsoft, qui est déjà en train de racheter Linkedin et semble donc vouloir se renforcer dans le secteur des réseaux sociaux. Enfin, plutôt surprenant, Disney serait également sur les rangs. C’est probablement le lien entre Twitter et les contenus qui intéresse le géant du divertissement. Twitter est, en effet, devenu la principale plate-forme pour commenter les programmes télé en direct.

Quelles conséquences pour les utilisateurs ?

Dans tous les cas de figure, avouons-le, un rachat de Twitter par l’un de ces grands ne serait pas vraiment de bon augure pour les utilisateurs. Google ou Microsoft, tout d’abord. Ces groupes sont déjà énormes donc cela ferait un peu beaucoup, mais surtout, on pourrait craindre une invasion de la publicité basée sur l’exploitation des données personnelles. Si c’était Disney qui emportait le morceau, Twitter deviendrait-il "l’organe officiel" des médias de ce groupe ? Que se passera-t-il avec vis à vis des autres médias ? Les internautes seraient-ils toujours libres de leurs propos ?

Un service payant ?

Afin que Twitter reste "indépendant", faisons-donc quelques suggestions, certes, un peu osées : pourquoi pas une nationalisation pour cause d'utilité publique (mais par quel pays ?) ou pourquoi pas un service payant ? Payer pour tweeter, certains seraient peut-être prêts à le faire (le fait de suivre demeurerait gratuit). Bon, ne rêvons pas... Tout cela n’est pas franchement dans la mentalité de la Silicon Valley.

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