Nouveau monde. Pourra-t-on un jour épouser un robot ?
Tout l’été, la chronique "Nouveau Monde" explore le futur. Avec cette question aujourd'hui, pourra-t-on un jour épouser un robot ?
On appelle ça "botamourer" (contraction de "bot" et "amour"), autrement dit avoir une histoire d’amour avec un robot. Ne riez pas, pour certains c’est une réalité. En 2017, un Chinois a "épousé" le robot qu’il avait fabriqué, une sorte de grande poupée électronique. La même année, une Française a défrayé la chronique parce qu’elle voulait, elle aussi, épouser son robot, un grand automate pas très beau imprimé en 3D. Le problème, c’est qu’un robot n’a pas de personnalité juridique. Ce n’est qu’une machine, un objet, au même titre qu’une voiture ou une cuillère. Même si certains plaident pour une reconnaissance d’un "droit des robots", il n’est pas encore possible se marier légalement avec un robot.
En revanche, il existe des robots sexuels, des poupées à taille humaine capables de certains mouvements automatiques et d’assouvir toutes sortes de besoins. Ils sont moins intelligents que l’assistant vocal de votre téléphone mobile (même si l’intelligence, dans ce cas, n’est pas la principale qualité recherchée). Comment expliquer que l’on puisse s’attacher à un robot ? Sans doute à cause de ce que le psychiatre Serge Tisseron, auteur du livre Le jour où mon robot m’aimera, appelle "l’empathie des robots". Il en dénonce d’ailleurs les travers. Selon lui, mieux vaut des robots qui ne ressemblent pas à l’être humain afin de ne pas entretenir la confusion. Alors, épouser un robot ? Peut-être vers 2050, lorsque les liens d’attachement entre certains hommes et certaines machines seront si forts qu’il deviendra nécessaire de les reconnaître socialement. On pourra alors se poser les questions suivantes : celles du divorce et des enfants homme-robot…
Ces prédictions sont basées sur des innovations réelles ou envisagées
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