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Nouveau monde. Non, les robots ne vont pas nous voler nos emplois. En tous cas, pas tous

Le droit des robots, il en est question toute cette semaine au Parlement européen. Une étude du cabinet McKinsey nous indique, par ailleurs, que de nombreux métiers seront impactés par l'arrivée en force du numérique et de la robotique.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Robot humanoïde, au musée des Sciences de Londres, le 7 février 2017 (BEN STANSALL / AFP)

Tous les secteurs

Selon le dernier rapport McKinsey sur l’automatisation, la révolution numérique va vraiment toucher tous les secteurs. Quelques exemples parmi les plus insolites :

- Le droit : en Grande Bretagne, le service Do not pay permet de contester les contraventions de stationnement de manière automatique (en plus, c’est gratuit).


- La médecine : les logiciels d’intelligence artificielle seront bientôt plus performants que les radiologues pour analyser les radios et que les cancérologues pour prescrire des traitements adaptés à chaque patient.


- L’information : avec les programmes qui écrivent des articles, sur le sport ou la finance uniquement pour commencer.


- L’art : avec des acteurs virtuels et des œuvres créées par ordinateur.


- Et même la politique : à travers des logiciels d’aide à la décision.

Destruction créatrice

Cependant, peu de métiers devraient complètement disparaître. En France, selon une récente étude du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), à peine 10 % des métiers seront supprimés. En effet, les robots ne feront pas tout mais ils se contenteront d'assurer des tâches spécificiques répétitives, pénibles ou qui demandent de brasser de très grandes quantités d’informations. Il faut donc se préparer à travailler avec ces fameux "cobots", "collaborative robots" ou  "robots collègues". Et puis, on s'attend aussi à ce qu'apparaissent de nouveaux emplois liés à la robotisation, selon la théorie de la  "destruction créatrice" de l’économiste Schumpeter. Problème : il est impossible de prévoir avec précision à ce jour lesquels disparaîtront ni par quoi ils seront remplacés. 

L’humain : la valeur ajoutée

Et les humains ? Leur tâche sera de contrôler les machines et d’assurer la relation entre celles-ci et les citoyens en apportant ce qui reste le plus important : le précieux contact humain. Les experts prévoient aussi que certaines prestations continueront à être assurés par des humains (coiffure, manucure, conseil patrimonial, conseil juridique, etc.) ce qui leur donnera une forte valeur ajoutée qui se payera cher (et seront donc réservées à l’élite tandis que la robotisation permettra leur démocratisation).

Enfin, sur le plan de l’emploi, rappelons que, paradoxalement, des entreprises très robotisées, comme Amazon, embauchent à tour de bras et que tous les pays où les robots sont nombreux, comme la Corée, le Japon ou la Suisse ont un taux de chômage plus faible que dans les autres pays.

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