Nouveau monde. "Google Stadia est une chance pour l’avenir du jeu vidéo", selon l’entreprise française Shadow

Google a lancé le 19 novembre son service Stadia de jeu vidéo en streaming. Plus besoin d’ordinateur ni de console, un smartphone et un téléviseur suffisent. Selon l’entreprise française Shadow, spécialisée elle-même dans le cloud gaming (jeu vidéo dans le nuage), cela va favoriser le développement de cette nouvelle manière de jouer.

franceinfo : Le streaming est-il l’avenir du jeu vidéo ?

Emmanuel Freund, co-fondateur de Shadow : Oui, mais pas tout de suite. Dans deux ou trois ans, il y aura de plus en plus de services comme Stadia ou Shadow. Tous les GAFA vont s’y mettre. Le cloud gaming dispense d’acheter un ordinateur puissant à 1000 euros ou une console à 400 euros. Mais ce n’est pas tout. Cela permet aussi de dépasser les limites du jeu vidéo. Par exemple, on peut faire des courses avec 100 000 voitures ou des compétitions avec 1 million de joueurs. Cela devient massivement social.

Comment une startup française comme Shadow peut-elle rivaliser avec un géant comme Google ?

Pour nous, l’arrivée de Stadia est une chance incroyable. Cela permet de faire connaître le cloud gaming. Ensuite, les gens vont comparer et ils vont voir que nous sommes meilleurs car nous proposons un ordinateur complet qui permet de jouer à tous les jeux avec une meilleure qualité graphique.

Le cloud et le streaming ont un impact environnemental non neutre, 1% des émissions de CO2 rien que pour la vidéo, n’est-ce pas une menace pour votre activité à terme ?

Non, car Shadow évite d’acheter des ordinateurs puissants. Un seul de nos data-centers remplace environ 5 000 ordinateurs, soit 30% de moins de consommation électrique. Mais surtout, plus besoin de jeter son ordinateur au bout de 3, 4 ou 5 ans. Nous permettons aux gens d’avoir un équipement toujours au top de la technologie puisque celui-ci est dématérialisé et mis à jour dans le nuage.