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Nouveau monde. Apple bloque désormais les images de captures vidéo sur iPhone. Pourquoi ?

Ça grogne du côté des utilisateurs d’iPhone car la nouvelle version du logiciel (iOS10) ne permet plus de faire des copies d’écran de certaines vidéos. Le constructeur entend ainsi protéger les droits de diffusion.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 

Depuis toujours, rien de plus simple que de faire une copie d’écran avec un iPhone : il suffit d’appuyer simultanément sur bouton Home & bouton On/Off. Depuis iOS10, sorti il y a quelques semaines, cette fonction ne marche plus lorsque l’on regarde certaines vidéos sur iPhone ou sur iPad. A la place, on obtient un écran noir. C’est le cas uniquement avec certaines applications qui diffusent des programmes protégés comme Netflix, iTunes et Molotov.tv.

Droits de diffusion

Derrière ce problème en apparence anodin se cache toute la problématique des droits de diffusion et de reproduction des œuvres. Apple a développé une technologie qui permet de satisfaire aux exigences des ayants droits pour éviter le piratage. Cependant, on ne voit pas bien en quoi une image fixe d’un programme télé constitue un piratage. On peut même se demander si cela ne va pas, au contraire, nuire à la promotion de ces contenus. En effet, les internautes adorent depuis toujours partager des copies d’écran sur les réseaux sociaux et cela contribue à la notoriété des programmes.

Censure à deux vitesses

Bien sûr, il paraît légitime de faire respecter les droits d’auteurs et les droits de diffusion. Cependant, ces nouvelles fonctionnalités poussent le bouchon très loin. On pourrait rapprocher cela de la mésaventure survenue l’été dernier au compte Twitter B3Zero. Ce compte a été suspendu par Twitter parce qu’il avait partagé une vidéo, très courte et de mauvaise qualité, des Jeux Olympiques, dont les droits de retransmission sont sévèrement encadrés financièrement.

A côté de cela, Twitter ou Facebook mettent parfois très longtemps à supprimer des images de décapitation de Daesh ou des propos haineux. On a donc un peu l’impression qu’il y a parfois une censure à deux vitesses. Il est également intéressant de constater comment ces plate-formes numériques, qui étaient jadis transgressives et plutôt  "du côté des internautes" dans la tradition de "l’esprit pirate" propre à l’informatique, se sont aujourd’hui  "embourgeoisées". Elles sont maintenant en priorité au service des grandes marques et des diffuseurs officiels de contenu. Avec sans doute, parfois, un peu d’aveuglement.

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