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Les voitures connectées sont-elles assez protégées contre le piratage ?

Nos voitures sont de plus en plus connectées mais aussi de plus en plus vulnérables. Un sénateur américain dénonce les risques de piratage et le faible niveau de sécurité des nouveaux véhicules.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La BMW Vision ConnectedDrive exposée au salon de l’automobile de Genève en 2011 © Maxppp)

Des véhicules bourrés de high-tech

La majorité des véhicules actuels bourrés d’électronique ne seraient pas assez protégés. C’est la conclusion d’un rapport présenté par un sénateur américain qui a interrogé une quinzaine de grands constructeurs. "Les marques ne font par leur boulot ", estime le sénateur Ed Markey.

Il est certain qu’aujourd’hui les voitures connectées sont bourrées de high-tech, comme les ordinateurs ou les smartphones, et elles deviennent donc des cibles potentielles pour les pirates informatiques. Récemment, la marque BMW a du publier une mise à jour de sécurité pour son système Connected Drive. Des chercheurs avaient en effet découvert une faille pouvant permettre à des pirates de s’introduire dans le système.

Est-ce que cela veut dire que l’on peut pirater ma voiture ?

L’affaire BMW concernait les applications de navigation et de confort. En principe, tout ce qui touche au fonctionnement même du véhicule est basé sur un circuit électronique distinct. N’empêche ! Des démonstrations de hackers ont déjà montré qu’il était possible de pirater une voiture connectée, d’activer le klaxon ou les phares mais également l’accélérateur et les freins ! Il est possible d’introduire un virus via un smartphone relié au véhicule ou même par l’intermédiaire d'un CD infecté. L’utilisation croissante de connexions sans fil (Bluetooth, Wifi, 3G, etc.) offre aussi de nouvelles portes d’entrée.

Les constructeurs sont-ils conscients du problème ?

Pas assez, selon ce rapport sénatorial américain. Seulement sept marques sur seize auraient fait vérifier la sécurité de leurs systèmes par des cabinets indépendants. Aucune ne serait réellement capable de détecter en temps réel des attaques  et seul un très petit nombre serait en mesure de réagir en cas d’attaque massive. Le sénateur évoque aussi la question des données personnelles. On ne sait pas bien quelles informations sont collectées via les systèmes numériques embarqués, ni pour quoi faire. Bref, les constructeurs sont sans doute face à un nouveau défi : celui de la sécurité informatique, qui ne fait pas vraiment partie de leur ADN. Quant à l’automobiliste 3.0, il devra peut-être bientôt installer un antivirus et un pare-feu et faire des mises à jour régulières de sa voiture pour ne pas se faire pirater.

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