Les écoles pour "codeurs" se multiplient
Ils sont 50, 50 jeunes de 18 à 25 ans non bacheliers, qui achèveront prochainement leur première année de formation au « Samsung Campus ». Les 50 suivants peuvent faire acte de candidature dès d’aujourd’hui. Cet organisme a été mis en place, assez discrètement, en septembre dernier avec l’objectif de former à la programmation informatique des jeunes sortis du système scolaire. Le concept lancé par Xavier Niel avec sa fameuse école 42 a donc fait des émules. Le Samsung Campus, monté conjointement avec l’école Epitech et l’association Zup de Co, fonctionne à peu près sur le même principe. La sélection, sur dossier et entretien, est cependant moins difficile mais la formation est intensive. Trois conditions de recrutement : avoir entre 18 et 25 ans, pas de bac et une très forte motivation.
Ce qui est étonnant, c’est que cette école émane d’une entreprise privée
Samsung est aujourd’hui le numéro un mondial de la technologie. Il existe au total 35 campus de ce genre en Europe. La démarche est présentée comme « sociétale ». Samsung assure qu’il ne s’agit pas d’un vivier de recrutement pour son propre usage. Chaque étudiant bénéficie d’un mentor parmi les salariés du groupe en France mais la marque n’intervient pas dans la formation.
Parallèlement, le coréen lance un site Internet destiné aux jeunes de 7 à 13 ans pour les initier à la programmation informatique. Il s’agit du site Campus Junior qui s’appuie sur le langage « Scratch » développé par l’université américaine MIT.
Pourquoi une multiplication de ces initiatives ?
D’abord pour répondre à un besoin: la France manque de « petites mains » informatiques, ces fameux « codeurs », des programmeurs, qui vont créer les logiciels de demain. Ensuite, il s’agit d’offrir une formation à de nombreux jeunes sortis trop tôt du système scolaire et promis à un chômage certain alors qu’ils manifestent des aptitudes pour les technologies. Enfin, pour les créateurs de ces écoles, c’est un moyen de montrer qu’ils s’impliquent dans le développement de l’économie française ce qui n’est jamais mauvais en termes d’image de marque.
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