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Internet menacé de saturation en 2023

Le réseau mondial va-t-il « s’écrouler » dans quelques années parce qu’il ne pourra plus supporter la quantité de données numériques à transporter ? C’est la prévision de chercheurs anglais.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Depuis sa création, Internet a connu une évolution exponentielle. Aujourd’hui, tout ou presque passe par Internet : nos messages, les contenus que nous consultons sur le Web mais aussi la télévision, la vidéo en direct, etc. Cela en fait des gigabits de données ! La prévision du britannique Andrew Ellis, de l’Université d’Aston à Birmingham, est la suivante : Internet ne va pas tenir le coup. Le réseau de fibre optique qui constitue l’infrastructure mondiale d’Internet serait déjà exploité aux trois quarts de sa capacité. En 2023, dans 8 ans, il arrivera à saturation.

 

Que va-t-il se passer ?

 Internet pourrait "s’effondrer". Il ne tiendrait plus le coup face à demande de bande passante induit par le boom de la télévision en ligne, le streaming et la quantité croissante d’appareils fixes et mobiles connectés au réseau. Pour faire face, toujours selon ces chercheurs anglais, il faudrait augmenter la capacité du réseau en installant encore plus de fibre optique. Seulement cela pourrait poser deux problèmes : d’abord une augmentation des coûts qui se répercuterait sur les abonnés et, surtout, une pénurie d’électricité ! Internet consomme aujourd’hui environ 2% de la production mondiale d’électricité. Ce chiffre double tous les quatre ans. A terme, cela pourrait avoir un impact non négligeable sur nos capacités en fourniture électrique avec des conséquences financières et, bien sûr, aussi sur l’environnement. Des experts du secteur ont prévu de se réunir le 11 mai prochain à la Royal Society de Londres pour examiner ce problème et discuter des solutions.

 

Alors que faire ? On éteint nos portables et on débranche nos ordinateurs  ?

 Ces prévisions alarmistes établies en extrapolant la situation au Royaume Uni ne tient sans doute pas compte de l’ingéniosité humaine à laquelle on ne peut s’empêcher de continuer à croire. Il y a 15 ans, on croyait que la vitesse maximale d’Internet à la maison resterait plafonnée à celle d’un modem 56 K et puis on a découvert l’ADSL. Soyons donc optimiste et espérons que les ingénieurs trouveront de nouveaux moyens de transmission et de compression pour répondre à la demande afin d’éviter qu’Internet ne s’effondre sur lui-même car cela nous ferait tout drôle.

 

 

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