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Hadopi se met en branle contre le streaming pirate

La lutte contre le piratage passe à la vitesse supérieure. Objectif : lutter contre les sites de streaming illégal.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

Le coup d'envoi a été donné le 20 novembre dernier à Avignon par le président de la
république lui-même. Nicolas Sarkozy a déclaré la guerre au streaming illégal. "Personne ne peut soutenir ça ", a dit le chef de l'Etat à propos des sites qui "volent d'un côté et revendent de l'autre ". 

La Hadopi, la
haute autorité contre le piratage, répond "présente". Elle vient de
nommer une mission d’expertise et promet des propositions concrètes d'ici trois
mois.

Mais ce ne sera pas simple ! Lutter contre le streaming s'annoncebeaucoup plus compliqué que contre le peer-to-peer.

Un casse-tête juridique et technique

D'abord, pour des raisons juridiques car la loi Hadopi n'a
pas été faite pour ça. Il faudra donc la toiletter. Certes, ce n'est pas le
plus difficile.

En fait, le problème est essentiellement technique. Pour
surveiller efficacement le streaming, il faudrait mettre en place des mesures
et des outils extrêmement intrusifs à la fois chez les fournisseurs d'accès et chez
les internautes. De quoi soulever des tollés de protestations.

Ne pas faire n'importe quoi

D'autant que, la justice européenne vient de le rappeler : on
ne peut pas faire n'importe quoi au nom du droit d'auteur. Une société belge de
gestion des droits d'auteur, la Sabam, qui voulait instaurer un filtrage actif
chez un fournisseur d'accès de ce pays (Scarlet) vient d'être déboutée. La
mesure a été jugée disproportionnée.

Des ayants droits très discrets

Plus simple que le filtrage, les ayants droits - qui sont à
la manœuvre dans cette affaire - pourraient attaquer en justice les sites de
streaming. Beaucoup sont situés à l'étranger, comme le plus connu Megavidéo qui
se trouve à Hong Kong. Pourtant, les ayants droits ne font pas. Pourquoi ? Peut-être
par crainte que ce soit inutile et aussi, sans doute, pour ne pas avoir à endosser
publiquement le manteau du "méchant".

Bref, la partie s'annonce serrée. La Hadopi compte sur ses Labs, ses comités d'experts, pour trouver
des idées originales. On a hâte de voir ça. 

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