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Génération "makers"

Les "makers" s'installent aujourd'hui et demain au salon Futurapolis à Toulouse
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Main réalisée par une imprimante 3D par un "maker" au Massachusetts, en 2013. © Reuters Picture)

Robots, jouets, objets connectés… Ils fabriquent eux-mêmes toutes sortes d'objets. On les appelle les "makers". Armés d'un ordinateur, d'une imprimante 3D et de beaucoup d'imagination, ils ont un projet en tête mais là où un être humain normal se contenterait de rêver, eux, ils passent à la réalité et ils donnent forme à leurs rêves. Comme, par exemple, Nicolas Huchet, ce jeune Rennais amputé de la main, qui a créé une prothèse articulée faite maison.

D'où vient ce mouvement ?

De la Silicon Valley, naturellement, le berceau du numérique ! C'est un certain Dale Dougherty qui, le premier, a parlé de "Maker Movement".  C'est une suite logique de la révolution informatique. L'ordinateur a permis la fabrication d'objets virtuels, les logiciels. Aujourd'hui, l'imprimante 3D (couplée à l'ordinateur) permet de réaliser des objets réels. Ce sont souvent de petits objets, de petites pièces, que l'on assemble entre elles pour en faire des machines plus complexes.

Pour reprendre le titre d'un livre, c'est "l'âge du faire" (Michel Lallemant, Seuil 2015), l'ère du "Do it yourself" (fais le toi-même).

Dale Dougherty veut y voir un vrai mouvement de fond sous-tendu par un idéal : celui de ne plus être des consommateurs passifs achetant tout ce qu'on nous propose mais devenir des acteurs de notre environnement technique en fabriquant ce dont on a besoin.

Simple passe-temps pour passionnés ou nouvelle révolution industrielle ?

Le mouvement se développe. Notamment à travers les "fablabs", des espaces équipés d'ordinateurs et d'imprimantes 3D où les makers trouvent tout l'outillage dont ils ont besoin. Cela intéresse aussi des établissements de formation et des étudiants.

Le making c'est un moyen de créer à bon compte des maquettes de produits avant leur industrialisation. Cela intéresse les jeunes pousses, les designers, etc.

Enfin, depuis quelques années, il y a aussi les foires et les salons de makers, les "maker faire", qui se multiplient. Y compris en France, notamment à Paris, Lille, Grenoble, Nantes ou encore Toulouse, aujourd'hui et demain, à l'occasion du salon Futurapolis ou sont attendus plus de 50 makers.

 

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