Et si le numérique était le point faible de la voiture du futur ?
Quelle est la part du numérique dans l'automobile ?
Une voiture aujourd'hui, c'est un ordinateur sur roues. L'informatique est omniprésente et elle gère toutes les fonctions clés. Elle adapte le régime du moteur aux besoins de la conduite, elle détecte les obstacles, actionne parfois les freins et, bien sûr, elle supervise les émissions de CO2 comme on l'a vu dans l'affaire Volkswagen.
Il y aurait aujourd'hui plus d'informatique dans une voiture que dans les avions et autant que dans un smartphone bourré d'applications. Jusqu'à 100 millions de lignes de codes, selon le New York Times, soit deux fois plus que Facebook.
Du coup, la voiture est-elle plus vulnérable ?
L'informatique c'est fantastique mais l'informatique c'est complexe, ça bogue et ça se pirate. On a vu, l'été dernier, l'affaire des Jeeps "hackées" par des journalistes du site américain Wired. Ils ont réussi à prendre le contrôle de la voiture à distance, à déclencher les essuie-glaces et à actionner les freins. Ça fait froid dans le dos !
Imaginez que, demain, des particuliers se mettent à modifier eux-mêmes le logiciel de leur voiture pour en améliorer les performances, comme on bricolait jadis le pot d'échappement de sa moto ou le carburateur de sa vieille Renault ?
Qu'est-ce que ça va donner dans le futur avec les voitures autonomes ?
La voiture autonome soulève encore d'autres questions. On s'aperçoit que la voiture de Google conduit "trop bien". Elle respecte le code de la route à la lettre et, paradoxalement, c'est un problème. Elle n'ose pas franchir une ligne continue pour dépasser un véhicule arrêté sur la voie. Ou bien, elle freine au milieu d'un carrefour parce qu'un piéton semble sur le point de traverser. Le nouveau défi des ingénieurs va être d'introduire un peu plus "d'humain" dans le robot pour qu'il soit capable de prendre certaines libertés avec la réglementation lorsque c'est nécessaire.
Alors, faut-il s'inquiéter ? Que faire ?
Aujourd'hui, des voix s'élèvent pour réclamer plus de transparence au niveau des logiciels automobiles. Mais a-t-on vraiment les moyens de vérifier des millions de lignes de codes ? En plus, les constructeurs considèrent que ce serait une intrusion dans leurs secrets industriels.
L'aspect positif de tous ces incidents c'est qu'il y a une prise de conscience et la prise de conscience ça aide à trouver des solutions.
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