Cet article date de plus de douze ans.

Blackberry en quête d'un second souffle

Une panne historique, des parts de marché et des bénéfices en baisse… La société canadienne RIM, mère du célèbre Blackberry, est en pleine zone de turbulences.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (©)

Dépassé par
l'iPhone et bientôt Android sur le marché américain, le petit Blackberry,
chouchou des cadres et des adolescentes hyper-connectés, serait-il en chute
libre ? En dévoilant récemment ses résultats trimestriels, le fabricant
canadien a annoncé qu'il voulait se recentrer sur les professionnels sans pour
autant abandonner le marché grand public.

Une success story

Il faut rappeler brièvement l'histoire de Blackberry. Aux
débuts des années 2000, c'était le premier appareil mobile à offrir une
consultation des emails en temps réel, le fameux "push". Un atout de
poids pour le monde de l'entreprise qui s'est entiché de la technologie
Blackberry considérée, tantôt, comme l'une des moins fiables en terme de
confidentialité des données, tantôt, au contraire, comme l'une des plus sûres à
cause de ses serveurs propriétaires.

Lors de l'apparition du tactile en 2007, Blackberry a
continué à séduire les inconditionnels du clavier, notamment les jeunes, fans d
ne SMS, qui se sont laissés en plus happés par la fameuse messagerie BBM
permettant de ne pas payer les messages écrits. Drôle de grand écart marketing,
cela dit, entre, d'un côté, le monde professionnel et de l'autre, le grand
public, dans ce qu'il a de plus futile.

En attente d'un rebond

Malgré une tablette compagnonne du smartphone, la Playbook,
qui vient de passer en version 2.0, Blackberry perd du terrain. Il y a eu le
ras de marée iPhone et aujourd'hui le tsunami Android.

Récemment, le directeur général français Christophe Lefort
nous confiait cependant qu'avec 35% de croissance par an au niveau mondial, la
messe était loin d'être dite. Blackberry demeure numéro 1 dans plusieurs pays
d'Europe et du Moyen-Orient même s'il n'est plus que 3ème en France.

Il est sans doute prématuré d'envisager la disparition de
Blackberry ou même son rachat par quelque sauveur comme Microsoft comme le dit
la rumeur. Il est certain que le monde du mobile se recentre autour des deux
pôles : d'un côté, iPhone et, de l'autre, Android. Cependant, comme le chantait Jacques Brel : "on a vu
souvent rejaillir le feu d'un ancien volcan qu'on croyait trop vieux"…

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.