Beaucoup de questions après l’épilogue de l’affaire Apple vs FBI
Comment ont-ils fait ?
Le FBI dit avoir fait appel à des spécialistes extérieurs. On parle d’un mystérieux hacker, d’une aide possible de la NSA ou de la CIA ou bien encore, plus vraisemblablement, de la société israélienne spécialisée Cellebrite. En tout cas, comme nous l’avions évoqué sur France Info, il aurait été étonnant, en effet, que le FBI, compte tenu des moyens techniques dont il peut disposer, ne parvienne pas à déverrouiller un iPhone.
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose ?
Par quoi étaient donc réellement motivées les positions des uns et des autres ? Le FBI a-t-il voulu lancer un ballon d’essai pour tester la réaction d’Apple et du public ? A-t-il agit de manière un peu « balourde » pour se faire ensuite rappeler à l’ordre par une instance supérieure ? De son côté, Apple s’est posé en défenseur de la vie privée sans doute pour des raisons d’image de marque. Cela dit, la réputation d’Apple pourrait sembler entachée puisque finalement l’iPhone ne s’est révélé inviolable même s’il s’agissait d’un iPhone 5C moins sécurisé que les modèles actuels et que les futurs.
Et maintenant ?
Apple a redit dans un communiqué qu’il collaborerait toujours avec la justice dans le cadre de la loi mais qu’il n’était pas question d’affaiblir la sécurité de ses produits. Maintenant, Apple pourrait demander au FBI quelle faille de sécurité qui a été exploitée car cela l’intéresse au premier chef. Autre question : que se passera-t-il la prochaine fois ? Le FBI demandera-t-il à nouveau l’aide d’une entreprise du numérique pour accéder à des données dans le cadre d’une enquête ? Rappelons que tout l’industrie a fait bloc derrière Apple. Bref, le débat sur le chiffrement et sur l’équilibre entre protection de la vie privée et lutte contre le terrorisme est loin d’être terminé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.