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Acheter français ? Impossible pour les fans de high-tech

Alors que le thème du "made in France" fait son apparition dans la campagne électorale comme remède supposé contre la crise, force est de constater qu'il n'est pas facile d'acheter français quand on est fan de high-tech.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Les geeks sont-ils de mauvais français ? En général, tout geek qui se respecte possède un téléphone
portable américain ou coréen, un ordinateur taïwanais et un téléviseur japonais.
On l'imagine mal avec un smartphone Alcatel, un ordinateur portable Sagecom ou
même une tablette Archos ? Ces produits honorables ne sont pas, il faut bien
l'avouer, parmi les plus innovants. D'ailleurs, ces marques françaises ne tablent
même plus sur le marché national mais visent les marchés émergeants pour survivre.

Idem côté services. Faudrait-il par patriotisme délaisser
Facebook pour se recentrer sur Copains d'avant ? Faudrait-il écouter de la
musique sur Deezer plutôt que sur le suédois Spotify ? Cette idée paraît
surréaliste pour tout technophile, mondialiste par nature, qui ne sait même
plus s'il clique sur un site français, américain ou japonais.

Entreprises high-tech françaises 

Certes, dans un océan de produits asiatiques et américains, il
reste quelques marques tricolores innovantes qui parviennent à séduire les
geeks comme Parrot avec ses appareils bluetooth, Bookeen et ses liseuses, le
fabricant de disques durs design LaCie ou encore Withings - français malgré son
nom - inventeur du pèse-personne connecté…

Mais ne nous leurrons pas : si ces produits sont bel et bien
conçus en France aucun n'est fabriqué sur notre sol. Tout vient de en Chine.

Peu de produits innovants mais des idées 

En France, pas possible de produire bon marché mais en
revanche, c'est bien connu, on a des idées. La récente édition de la conférence
LeWeb prouve que ce ne sont pas les start up qui manquent. Des start up souvent
méconnues car orientées B2B, c'est-à-dire commerce inter-entreprises.

Quant à celles qui visent le B2C, le marché grand public, pour
elles, le salut passe forcément par un développement international et voilà pourquoi
elles ont toutes des noms anglais : Withings, Infinit ou autres DailyMotion…

Bref, malheureusement, high-tech et préférence nationale semblent
bien totalement incompatibles.

 

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