A Shenzhen, les fabricants chinois de high-tech veulent voler de leurs propres ailes
Bienvenue à Shenzhen, la Silicon Valley chinoise, où se
trouvent les plus grandes marques asiatiques de technologie. C'est ici notamment
que se trouve la principale usine du fameux groupe Foxconn qui fabrique, entre
autres, les iPhone et la Playstation 4. 400 000 employés, rassemblés dans une
véritable ville-usine dont on aperçoit les sombres bâtiments en bordure d'autoroute,
avec des conditions de vie réputées très difficiles.
Zone expérimentale du capitalisme
Jadis village de pêcheurs, Shenzhen a été décrétée dans les
années 1970 " zone économique spéciale ", sorte de zone de test du capitalisme, ce qui a entrainé l'implantation
de nombreuses entreprises, high-tech mais pas seulement, chinoises mais aussi étrangères.
Aujourd'hui, un nouveau phénomène se produit. Ces grandes
entreprises qui jusqu'à présent fabriquaient des produits pour les autres –
américains, japonais ou coréens – veulent aujourd'hui voler de leurs propres
ailes.
Des bataillons de chercheurs
C'est le cas notamment de Huawei, numéro deux mondial des
infrastructures télécoms, qui a lancé sa propre gamme de smartphones après
avoir débauché un chef designer passé par Samsung et LG.
Pour s'imposer, ces grands groupes d'électronique misent notamment
sur la recherche et le développement avec des bataillons de chercheurs, y
compris étrangers et notamment français. Le centre de RD de Huawei dédié à la
téléphonie, à Shanghai, compte pas moins de 10.000 personnes répartis dans
deux bâtiments ultra-modernes d'un km chacun.
Vers la 5G
Et puis, on travaille également sur les réseaux mobiles de
future génération. Alors qu'en Europe on commence à peine à découvrir la 4G, ici,
on parle déjà de 5G. Huawei vient d'annoncer qu'il allait investir 600 millions
de dollars dans la préparation de ce super Internet mobile des années futures
qui permettra d'atteindre des débits astronomiques allant jusqu'à un et même...
50 Gigabits par seconde.
Censure toujours active
Pour autant, certains détails rappellent que nous sommes
bien en Chine : à cause de la censure, connexion impossible à Youtube,
Facebook ou Twitter à moins de passer par un abonnement 3G étranger ou par un
VPN, un truc de geek bien connu des Chinois bidouilleurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.