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Mômes trotteurs. A la découverte de l'Art Nouveau à Nancy en compagnie de Maylis et Alexandre

Autour des années 1900, Nancy a acquis une notoriété mondiale grâce à l’Art Nouveau.

Article rédigé par franceinfo, Ingrid Pohu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La balade Art Nouveau à Nancy en compagnie de deux Nancéiens: Maylis 10 ans et Alexandre 9 ans. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

Partons découvrir quelques-uns des trésors de l'Art Nouveau avec deux Nancéiens, Maylis 10 ans et Alexandre 9 ans.

"C’est l’hiver, il fait un peu froid mais tout le monde se couvre bien et sort dans les rues de Nancy parce que c’est joli. Et on peut avoir le plaisir de marcher dans la ville." Pour commencer notre balade Art Nouveau à Nancy, Maylis et Alexandre nous montrent le somptueux décor de la brasserie l’Excelsior.

La brasserie l'Excelsior

"Franchement moi je trouve que c’est sympathique ici. Et c’est joli, par exemple sur le plafond on voit que c’est sculpté. L’Art Nouveau donne à voir des plantes comme des fougères et des pins." Les moulures des sculpteurs Galetier et Burtin, le mobilier en acajou massif des Ateliers Majorelle, les becs lumineux signés Daum…

Inaugurée en 1911, la célèbre brasserie Art Nouveau l’Excelsior est un chef d’œuvre de l’École de Nancy. Ce mouvement est né dans les années 1900 sous l’impulsion d’artistes renommés : Emile Gallé, Louis Majorelle, Eugène Vallin et Jacques Gruber dont on admire aussi les vitraux au rez-de-chaussée de la chambre de commerce et d’industrie de Nancy.

Les artistes de l’Art Nouveau mettant la nature au centre de leur oeuvre

"Ces cinq vitraux réalisés par Jacques Gruber en 1909 illustrent cinq grandes industries (du verre…) qui faisaient de la Lorraine à ce moment-là, une des régions les plus riches de France."

Le guide-conférencier, Florent Vallin (lamadeleine-visites.com), adapte sa visite Art Nouveau aux enfants. "Alors dites-moi ce que vous voyez précisément sur le dernier vitrail", demande le spécialiste. "On voit des terres, on ne sait pas vraiment si elles sont cultivées. Avec une petite maison derrière" détaille Alexandre.

"Moi j’ai l’impression que c’est la maison du père Fouettard ! Parce que la maison du Père Fouettard, elle est aussi un petit peu dans l’ombre", estime Maylis "Et c’est justement pour s’opposer un peu à toutes ces usines, toute cette modernité qui apparaît que les artistes de l’Art Nouveau vont créer de très belles choses en mettant la nature au centre", précise Florent Vallin.

Des fleurs de pavot ornent les ferronneries de la graineterie Saint-Jean

"Moi je trouve que c’est bien qu’ils aient laissé dans notre ville des choses vieilles comme l’Art Nouveau", lance Maylis au moment où l'on s'arrête devant l’ancienne graineterie de la rue Saint-Jean.

L’édifice Art Nouveau a été construit pour le marchand de grains Jules Génin en 1900-1901. Des fleurs de pavot ornent les ferronneries de ce bâtiment original doté d’une structure métallique apparente. "Oui c’est vrai que c’est une structure qu’on ne voit pas tous les jours, observe Alexandre.

"Je ne me verrais pas trop habiter dans ce bâtiment", réagit Maylis. "Il faut savoir qu’en plus il fait froid à l’intérieur. On n’a pas le droit de toucher aux vieux monuments classés monuments historiques", rebondit le guide. "Alors je sais maintenant qu’ils n’ont pas inventé le radiateur à cette époque !" s’amuse Maylis.

Verrière Art Nouveau du Crédit Lyonnais (lorraine tourisme)

Rue Saint-Georges, on découvre la monumentale verrière Art Nouveau du Crédit Lyonnais. Elle a été réalisée par Jacques Gruber, aidé du maître verrier Charles Gauvillé. Ses motifs géométriques et floraux décorent le plafond.

"Ça a dû prendre beaucoup de temps parce que c’est en hauteur et le vitrail est très grand !", note Alexandre. "Il fait 250 m², précise le guide. D’après vous, quelle est la plante qui a été sculptée ?", interroge-t-il. "On dirait des violettes", répond Alexandre. "C’est une clématite. Il s’agit d’une plante grimpante et les artistes de l’Art Nouveau aiment beaucoup cela parce que ça permet de représenter des courbes, les plantes grimpantes, ça s’enroule partout, sur les murs, les grillages…", ajoute Florent Vallin.

Alexandre et Maylis visitent le musée des Beaux-Arts de Nancy, et l'étage consacré à la cristallerie Daum. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

Puis direction le Musée des Beaux-Arts pour admirer la sublime collection de la cristallerie Daum. Créée à la fin du XIXe siècle, elle doit aussi sa notoriété à l’École de Nancy. "Ici on peut voir des lampes, des vases, des verres, des bols. Et la végétation est représentée dessus un peu partout, c’est vraiment joli. Il y a beaucoup de végétation."

"Il y a un vase qui me plaît moins parce qu’il y a une araignée dessus. Ah non c’est un crabe…mais il ne me plaît pas quand même !", lance Maylis. Et puis aussi il y a des plantes, et parfois on dirait que le verrier s’est inspiré des choses qu’on peut voir à la campagne parce qu’il y a des arbres et de l’eau. Du coup, c’est de ‘’l’air nouveau’’."

Et Maylis et Alexandre de conclure : "il y a vraiment beaucoup de belles choses à Nancy. Et notre visite a été sympathique. Bon ben, on est des guides touristiques maintenant ! Alors à bientôt à Nancy !" 

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