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Éric de Montgolfier : "Moi président, je mettrais un terme à l’immunité du chef de l’État"

Éric de Montgolfier est un ancien magistrat. Il a publié fin février "On ne peut éternellement se contenter de regarder les cadavres passer sous les ponts" aux éditions du Cherche Midi.

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Éric de Montgolfier, à Bourges le 11 juin 2013 (ALAIN JOCARD / AFP)

Il fut notamment en charge de l’affaire de corruption VA-OM, dans laquelle fut impliqué Bernard Tapie. Éric de Montgolfier, ex-magistrat, est désormais membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon en vue de l'élection présidentielle. Sa priorité : mettre un terme au soupçon qui affecte notre démocratie. "Si j'étais moi-même élu, je demanderais avant tout aux Français par voie de référendum de mettre un terme à l’immunité du chef de l'État, confie-t-il à franceinfo. Le président de la République doit être un justiciable que l’on ne peut pas soupçonner de commettre des actes délictueux."

Le président est au-dessus des autres. Et pour cette raison, il doit être meilleur que les autres.

Éric de Montgolfier

à franceinfo

Pour Éric de Montgolfier, les Français ont parfaitement raison de soupçonner de la part des magistrats des comportements qui ne sont pas convenables. Pour lutter contre cela, il faut selon lui distendre le lien existant entre le pouvoir exécutif et la magistrature : "La tentation est forte... Je connais trop de cas où, hélas, en dépit d’un statut avéré, certains magistrats n’ont pas hésité à servir le pouvoir exécutif". Éric de Montgolfier appelle de ses vœux une modification du mode de désignation des membres du Conseil supérieur de la magistrature.

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