Cet article date de plus de dix ans.

S'expatrier pour lutter contre le réchauffement climatique

Comme chaque mercredi, nous explorons avec François Siegel, éditeur de la revue We Demain, toutes les facettes de ce nouveau monde qui se met en place. Didier Pierson est un viticulteur qui, lassé d'entendre les bulletins alarmistes du GIEC sur la catastrophe climatique à venir, a choisi d'anticiper le réchauffement en expatriant ses vignes en Angleterre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (©)

Didier Pierson, producteur champenois, est donc parti faire son vin dans le Hampshire, une province au Sud-est de Grande-Bretagne. Le Hampshire connaît aujourd'hui le climat de la Champagne il y a 25 ans.

Son Chardonnay 100% british étiqueté Meonhill , collectionne médailles d'argent et de bronze dans les concours agricoles, après deux ans seulement d'élevage au pays des moutons blancs à têtes noires.

Didier Pierson n'est pas un cas isolé. Il se murmure dans les vents iodés du Hampshire que les grandes maisons champenoises se sont mises à prospecter dans le sud du Royaume, et nous guettons le premier Dom Pérignon made in England.

Les régions françaises se préparent

Dans l'Héraut, des viticulteurs quittent la plaine pour planter leurs cépages en altitude fuyant de fortes températures que le raisin supportera de plus en plus difficilement. D'autres, dans le Larzac, adaptent de nouveaux cépages aux fortes températures. Le réchauffement qui place les agriculteurs en première ligne touche aussi la forêt car là aussi on imagine la forêt de demain avec de nouvelles essences plus résistantes à la chaleur. Quant à Deauville, elle se prépare avec un réchauffement de un a quatre degrés à devenir le Cannes des années 2050, prévoyant, avec des précipitations en baisse de 300 à 100 mm/an, une "méditerranéisation" du climat.

Les entreprises font de la prévention


Affrontant sarcasmes et contre-vérités industrielles pendant de nombreuses années, les Verts auront prêché presque dans le vide. Pourtant, de plus en plus fréquemment les entreprises touchées par les conséquences du climat donnent de la voix. Certains assureurs affirment que dans les années à venir, ils ne sauront plus garantir les effets des tempêtes, cyclones, inondations qui se reproduiront à un rythme inconnu à ce jour.

Le Forum de Davos appelle à investir aujourd'hui pour protéger les centres d'activité économiques contre les dégâts environnementaux afin de créer des emplois et rétablir la croissance aussi vite que possible.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.