La voiture du futur n'aura pas de chauffeur
Imaginez : les voies de circulation sont saturées et le conducteur enclenche le mode autonome. La voiture s’arrête, redémarre, enchaîne les rapports de sa boite automatique et s’insère dans la circulation. Siège reculé au maximum, ordinateur déplié sur les genoux, le conducteur peut vaquer à ses occupations (mail, télévision….). Ce n’est qu’au bout d’une heure de bouchons qu’un ordre jaillit du gps. "Dans 500 mètres, tournez à droite ". Le conducteur est arrivé à la sortie du périphérique. Il est temps de reposer les mains sur le volant pour entamer le virage.
Cette fameuse voiture sans pilote pourrait tourner toute seule si le législateur l’autorisait. Aux Etats-Unis, les Google Cars, ces Toyota Prius bardées de capteurs, ont déjà parcouru "sans les mains" plus d’un million de kilomètres. Selon Google, le véhicule capable de transporter un aveugle, c’est pour bientôt, et pour Carlos Ghosn, le patron de Renault : "Tous les problèmes et défis auxquels nous devons faire face aujourd’hui pour faire rouler une voiture autonome seront résolus d’ici 2020 ". Toute la technologie nécessaire pour qu’on puisse faire une sieste en roulant existe déjà.
Ce qui fait obstacle
Les obstacles sont surtout légaux. Partout sur la planète, la réglementation impose qu’un véhicule soit conduit par un être humain. Il s’agit tout simplement d’une question de responsabilité en cas d’accident, car si la voiture conduit, ce n’est plus le conducteur qui est en cause mais le constructeur. Bref : c’est le droit de la route qu’il faut repenser. Un sacré casse-tête.
Les avantages
Aujourd’hui, l’erreur humaine est le facteur premier dans 93 % des accidents mortels. Après leurs millions de kilomètres, les Google Cars ne déplorent selon la firme qu’un seul accident sans gravité.
Ces véhicules seront aussi capables de se reconnaître et de former des convois très rapprochés, en évitant les fameux mouvements d’accordéons qui génèrent les bouchons.
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