L'évolution de la course à pied
Peut-être étiez-vous de cette 36e édition du Marathon de Paris, ou bien êtes-vous plutôt de ces coureurs du dimanche qui, aux compétitions festives,
préfèrent les joggings tranquilles dans leur quartier.
Seuls, en musique ou en petits groupes d’amis, pour son seul
plaisir ou pour la performance, la course à pied est devenue un véritable phénomène
de société auxquels s’adonneraient près de 2,5 millions de français, plus ou moins
régulièrement. En même temps, ce n’est pas très étonnant, c’est quand même ce qu’il
y a de plus simple et de moins couteux : il suffit d’enfiler une paire de tennis
et c’est parti.
Mais ce n’est peut-être pas la seule raison pour laquelle ce
sport nous séduit autant. La course procure un sentiment de liberté, de plaisir parce que les endorphines s’en mêlent, avec leur
effet anesthésiant et euphorisant, explique Anne-Laure Gannac, rédactrice en chef adjointe
à Psychologies Magazine . Ce qui est intéressant c’est de constater
que les motivations des coureurs ont évolué ces derniers temps, et la pratique de
ce sport à priori peu souple, change, vraiment.
Quand la course à pied ou le "jogging" s’est démocratisée,
il y a une trentaine d’années disons, ce qu’on voyait le plus, outre les compétiteurs,
marathoniens, tous ceux qui visent la performance avant tout, c’était une pratique
très solitaire : on court seul, pour soi, pour sa silhouette.
Mais ces dernières années, on a vu apparaître d’autres façons de courir, qui sont portées par d’autres valeurs, comme la course à pied en groupe, communautaire. On rejoint sinon un club, en
tout cas une bande, et ensemble on va s’entraîner, se motiver, mais aussi s’échanger
des conseils diététiques ou matériels.
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