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Etudier en Belgique

Les étudiants français sont chaque année de plus en plus nombreux à partir étudier en Belgique. Et la suppression des quotas de Français dans six filières paramédicales les attire comme des aimants. Sophie de Tarlé, journaliste à "L'étudiant" nous donne ses conseils.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
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On compte 16.000 étudiants français en
Belgique, selon l'observatoire de l'enseignement supérieur de la
fédération de Wallonie-Bruxelles. C'est dans les
formations paramédicales et médicales ainsi que dans les écoles d'art que les
étudiants français sont les plus nombreux. Des chiffres qui pourraient encore
augmenter du fait de la suppression du quota de Français, qui limitait à 30 % jusqu'ici
leur nombre dans les sections paramédicales.

Aujourd'hui, il existe encore un
quota de Français en kiné, vétérinaire ainsi que pour l'orthophonie (en
Belgique on appelle ça la logopédie). Mais l'accès aux autres formations est
entièrement libre depuis juin 2011. Toutefois, un projet
prévoit de réintroduire les quotas en sage femme, infirmiers médecine et dentaire, prévient Christine Fagard, juriste à la Fédération de Wallonie-Bruxelles.

L'intérêt pour un étudiant français est l'absence ou presque de sélection à l'entrée des écoles en
Belgique. En France, les futurs infirmiers, kinés, orthophonistes, doivent
passer un concours ultra sélectif (5 % d'admis en kiné). La sélection est aussi
rude dans les écoles d'art : 5 % d'admis à l'ENSAD, l'école nationale
supérieure des arts décoratifs. Sinon les étudiants doivent se tourner vers des
écoles privées très chères (7.000 €/an environ).
En Belgique, les étudiants s'inscrivent
dans l'école de leur choix. "Nous vérifions simplement qu'il n'y a pas eu d'erreur
d'orientation",
explique Marck Streker, de l'Institut Saint Luc de
Bruxelles
. Et une fois diplômé, il n'y a aucune demande d'équivalence à faire
pour venir travailler ensuite en France.

Le coût des études est bien moins cher. Alors qu'en France des études d'art en
école privée coutent 7.000 euros par an, à l'institut Saint-Luc, une année ne
vous coûtera que 700 € par an. Et comptez 800 € par an en kiné (contre près de
9.000 € environ en France).  Coté logement aussi, les tarifs sont
très attractifs. La plupart des étudiants vivent en "Kot", des
logements communautaires où l'on partage salle de bain, cuisine et salon.

Pour s'inscrire il faut envoyer aux écoles qui vous intéressent une demande
d'inscription. Il faut faire plusieurs demande et privilégier les écoles loin de la
frontière, qui sont moins demandée.
Pour cela, aidez-vous du site : www.go4sup.be, un annuaire de l'enseignement
supérieur. Dans la partie francophone, c'est-à-dire la Wallonie
et Bruxelles
, il existe trois types d'écoles : les Universités, les
hautes écoles et les écoles supérieures d'art. Les universités englobent les
formations en management,  en
architecture, en sciences-politiques. Les Hautes écoles sont des formations en
trois ans, plus techniques et plus spécialisées (technicien de laboratoire,
infirmier, comptable..). Enfin les écoles supérieures d'art forment les
artistes. Ensuite, demandez une équivalence de votre bac,  la 
validation du diplôme de l'enseignement secondaire supérieur (CESS),
auprès de la direction générale de l'enseignement obligatoire. Vous avez jusqu'au
15 juillet pour le faire.

 

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