Compléments alimentaires : une réglementation inutile

Les compléments alimentaires se présentent comme des médicaments (pilules, gélules, ou sous forme liquide) et prétendent avoir une action sur la santé mais ne sont pas des médicaments. Vendus en pharmacie, parapharmacie, grandes surfaces ou magasins diététiques, n’ont contrairement aux médicaments, pas d’obligation de fournir des études poussées et pas d’autorisation préalable à leur mise sur le marché.

Une nouvelle réglementation inutile

Beaucoup d’industriels ont contourné la loi et le consommateur ne peut toujours pas se fier à l’efficacité de tel ou tel produit. Il n’y a pas de contrôle très poussé non plus sur l’innocuité. Les fabricants ont demandé à Bruxelles d’être dispensés d’apporter des preuves pour la bonne raison qu’ils n’en disposent pas. Ils se basent sur la législation du médicament : les médicaments à base de plantes peuvent fournir des dossiers moins étayés que les autres. Mais la tradition a bon dos et ce n’est pas parce que nos grands-mères utilisaient une plante en infusion que la même plante introduite dans un comprimé avec des procédés industriels aura le même effet.

Certains industriels vendent leurs produits sous le nom de « dispositif médical ». Cela concerne les produits censés faire maigrir et leur permet de ne pas prouver l’efficacité de leur produit, alors que certains de ces produits ont été rejetés par l’Aesa (Autorité européenne de sécurité des aliments).

Vitamines et autres minéraux

Plusieurs études ont en effet montré l’inutilité de ces compléments dans des pays occidentaux où les gens ont une alimentation suffisamment variée pour avoir assez de vitamines et minéraux. Cela ne sert à rien et dans certains cas cela peut même constituer un risque. Une revue scientifique internationale l’a récemment rappelé en disant : Stop ! Arrêtez de dépenser votre argent en vitamines et minéraux.