Nawell Madani : "La scène, c’est mon exutoire, donc je me livre, je me répare avec le public"

L’humoriste et comédienne belge Nawell Madani est l’invitée de la Mise à jour, vendredi 1er décembre, à l’occasion de la sortie mercredi de son film C’est tout pour moi, et de la sortie de son spectacle en DVD et blu-Ray C’est moi la plus belge. Un spectacle a découvrir aussi à l’Olympia les 13 et 14 décembre prochains.

Il y a beaucoup de Nawell Madani dans C’est tout pour moi, sorti en salles mercredi. "Oui, il y a beaucoup de moi, vraiment, confie la comédienne. Après, j’ai voulu me protéger bien sûr derrière ce personnage que j’ai appelée Lila. Et puis, surtout, je voulais me permettre certaines libertés. J’ai condensé certains personnages, j’ai fusionné le père et la mère, mes sœurs aussi, et puis moi. C’est l’histoire de moi et de toutes mes copines, on est venu à plusieurs, puis on a voulu cartonner à Paris."

"Une déclaration d’amour à mes parents"

Pour le rôle de son père dans le film, Nawell Madani a fait appel à un chauffeur, rencontré via Uber. "J’ai appelé un chauffeur et il a très bien fait son travail. Alors, on l’a appelé régulièrement en sortie de spectacle, puis on a sympathisé, on a dialogué pas mal, on s’est raconté nos vies", explique la comédienne. "Je cherchais un papa dans les agences de casting, je ne le trouvais pas. Un papa d’une soixantaine d’années, d’origine algérienne, qui parle le même dialecte, et puis qui parle un français impeccable, pour que ça se rapproche beaucoup de mon papa. Et Mimoun, au fur et à mesure de mes recherches, est devenu une évidence", poursuit-elle.

"Je pense que quand on se livre, ça ment pas ! Je suis moi-même sur scène, c’est mon exutoire, donc je me livre,  je me répare avec le public (…) le film m’a beaucoup aidé. C'est une déclaration d’amour à mes parents. Je suis reconnaissante de chacun de leurs sacrifices, ils se sont beaucoup battus pour nous", confie Nawell Madani.

Si Nawell Madani devait faire une mise à jour, que voudrait-elle corriger, modifier ou effacer ? "Je travaillerais sur ma culture, vraiment, j’ai quelques complexes. Je m’y suis mise trop tard, j’étais enfermée dans mon monde à moi de musique et de danse. Quand je me suis embarquée dans le théâtre, j’aurais voulu avoir les bases, pour commencer avec le théâtre classique, avoir une plus grande ouverture d’esprit. Maintenant, j’essaye de rattraper le temps perdu."