Cet article date de plus de six ans.

Jérôme Garcin : "Je pense que le métier de journaliste doit se faire avec un devoir de vérité"

Jérôme Garcin est l'invité de "Mise à jour" de Jean-Mathieu Pernin, à l'occasion de la sortie du livre, "Le syndrome de Garcin", du nom d'une "paralysie des nerfs crâniens" qui a touché sa famille.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Jérôme Garcin, producteur et animateur de l'émission Le Masque et la Plume sur France Inter. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le producteur de l’émission "Le Masque et la plume" vient de publier un nouveau livre, Le syndrome de Garcin, publié chez Gallimard. "C’est une paralysie progressive des nerfs crâniens, ce que je ne souhaite à personne, et que mon grand-père, Raymond Garcin avait non seulement diagnostiqué, mais aussi défini, quand il était le grand neurologue de la Salpêtrière".

La famille de Jérôme Garcin compte des médecins depuis sept générations. Mais lui n'a pas suivi la voie de ses aïeux "J’ai été tenté, mais peut-être l’ombre portée de tous ces grands patrons de médecine m’a fait un petit peu peur. Cela dit, je trouve que la manière dont mes aïeux pratiquaient la médecine est quelque chose qui à l’époque m’aurait encore plus poussé à exercer ce métier, parce que c’était une manière d’être qu’on ne peut pas imaginer aujourd’hui, une médecine à l’ancienne magnifique et proche des malades". 

Une écriture apaisée

Jérôme Garcin explique aussi ne pas être le même homme quand il écrit que celui que l'on voit animer l'émission "Le Masque et la plume" diffusée sur France Inter, et dans laquelle les journalistes et spécialistes passent en revue, échangent avis et critiques sur des oeuvres littéraires, cinématographiques ou théâtrales. 

Son écriture est plus apaisée. "Je pense que le métier de journaliste doit se faire avec un devoir de vérité qui peut être assez cruel, explique Jérôme Garcin. Une part de moi est très compassionnelle. Je plains les victimes du "Masque et la plume". Je continue dans ma schizophrénie. Quand j'écris, je suis totalement ailleurs, j'ai besoin d'être dans le positif, la reconnaissance, au sens de gratitude, dans une forme de bienveillance. Mais on peut considérer que ce sont deux mondes différents, et peut-être même deux Jérôme différents."

Sa mise à jour ? "Cela aurait été de ne pas être le journaliste que j'ai été, mais un médecin. Mais il m'arrive que j'ai un peu hérité de la neurologie de mon grand-père, en auscultant parfois les livres ou les films et en posant des diagnostics, que certains peuvent juger sévères et dont j'espère qu'ils sont vrais."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.