Daniel Prévost : "La fiction permet une liberté dans l'écriture et l'imagination"
Invité de la "Mise à jour" du lundi 18 juin, le comédien et acteur Daniel Prévost se raconte dans "Tu ne sauras jamais combien je t'aime", un livre où imagination et souvenirs se confondent.
Daniel Prévost se livre dans Tu ne sauras jamais combien je t’aime (éditions Cherche Midi), un récit sous forme de fiction qui revient sur la disparition de sa femme Yette, survenue en mars 2007 après 40 ans de vie commune. Ce livre est également l’occasion d’évoquer son père adoptif, et de se remémorer une amitié d’enfance qui lui fait découvrir l’Espagne et la période franquiste.
Le roman pour "s'envoler et imaginer des choses"
Daniel Prévost "utilise la fiction car le roman ouvre toutes les possibilités, car la fiction, c’est la liberté dans l’écriture et dans l’imagination." Le comédien préfère donc se baser sur un événement qu'il travaille comme un "matériau" qui lui permet de "s'envoler et d'imaginer plein de choses".
La perte de sa femme lui remémore de nombreux pans de sa vie et l'interroge sur son passé : "Vous êtes obligé de réfléchir sur vous-même lorsqu’une chose dramatique vous arrive. Vous vous demandez ce que vous avez fait et si vous l’avez bien fait. Vous devez faire un examen de conscience."
Daniel Prévost fait également de nombreuses références à l’Espagne en évoquant notamment son père adoptif qui a lutté contre le franquisme en France. Il rencontre, lors d'une réunion entre membres de la Confédération nationale du travail (CNT) dans laquelle il accompagne son père, deux réfugiés espagnols qui deviendront rapidement ses amis. Le comédien rappelle qu'il est capable d'alterner entre "l'histrion" qu'il est et l'écrivain abordant des sujets plus sérieux : "Je fais plein de choses baroques ahurissantes d'imbécilité mais il y a aussi ce deuxième personnage qui approfondit les choses (...) et qui s'intéresse aussi à l'histoire du monde."
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