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Alex Vizorek : "La poésie est difficile à lire, il faut prendre son temps pour lire chaque mot, chaque phrase"

Le comédien et humoriste Alex Vizorek était l'invité de la "Mise à jour" de Jean-Mathieu Pernin, vendredi 22 juin à l'occasion de la lecture de Baudelaire qu'il fera au Festival de la correspondance 2018 à Grignan. 

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Alex Vizorek, comédien et humoriste présent au Festival de la Correspondance 2018. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

La Belgique est à l'affiche du Festival de la correspondance de Grignan avec pour thème "Lettres de Belgique". L'humoriste et comédien belge Alex Vizorek y présentera La Belgique de Baudelaire : le pays des maux sans fleurs. Une lecture qui puise dans les écrits du poète sur la Belgique et la correspondance au vitriol avec sa mère, dans laquelle il y écrit que "les Belges ont la cervelle vide car c'est un pays de singes".

"On comprend, au fur et à mesure de la correspondance, que Baudelaire ne va pas bien", raconte Alexis Vizorek. Charles Baudelaire séjourne en Belgique entre 1864 et 1866, où il donne quelques conférences sans grand succès et rencontre Victor Hugo, en exil à Bruxelles. "Il trouve que Victor Hugo est beaucoup trop reconnu et que lui n'a pas la gloire qu'il mérite malgré son talent." Alexis Vizorek cite les mots durs qu'a Charles Baudelaire à l'encontre des Belges : "En Belgique, l'art s'est retiré du pays. Il y a ici une lenteur infinie en toute chose, une masse immense de cervelles vides. Pour tout dire, ces gens sont plus bêtes que les Français."

"Baudelaire est une belle porte d'entrée à la poésie"

Loin d'être rancunier, Alex Vizorek estime que les textes de Baudelaire sont "une belle porte d'entrée à la poésie", qu'il juge plus difficile que celle des romans et des pièces de théâtre. "Chaque mot, chaque phrase nécessite concentration et introspection pour comprendre ce que le poète a voulu exprimer."

C'est Didier Brice, comédien et metteur en scène, qui a proposé ces lectures à Alex Vizorek. Que l'on ne s'y trompe pas, cette lecture reste "un énorme travail d'acteur. La seule différence réside dans l'apprentissage du texte. Nous n'avons pas cette angoisse que le texte ne nous revienne pas en tête. Nous n'avons en revanche plus d'excuse pour ne pas incarner les mots que nous lisons. Ce n'est pas ici Alex Vizorek qui va lire, c'est Baudelaire !"

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