UE-Grèce : les premières rencontres avec le gouvernement Tsipras
On peut retenir de la semaine les propos semblables de François Hollande et Angela Merkel : tous deux ont appelé la Grèce "à respecter ses engagements" , même si des "aménagements sont possibles" pour le remboursement de la dette du pays.
Il faut dire que si l'on effaçait tout ou partie des 320 milliards d'euros de dette, les obligations pèseraient sur les autres pays de la zone euro et leurs contribuables, en particulier les allemands et les français.
Cela peut être l'allongement des durées de prêts, ou des baisses de taux d'intérêt. Il y a déjà eu des aménagements accordés à Athènes : en 2012, par un échange d'obligations anciennes et nouvelles, les créanciers privés (banques, assurances) ont effacé la moitié de leur créance sur la Grèce. Des taux d'intérêt ont aussi été revus à la baisse par le FESF, le fonds européen qui a emprunté sur les marchés pour prêter à la Grèce.
Sortie en octobre 2014 de son plan d'aide financière, l'Irlande a commencé à rembourser sa dette
Elle a d'ailleurs obtenu quelques facilités par exemple pour le remboursement des fonds de l'Anglo Irish Bank, la durée a été portée de 10 ans à 54 ans. Le Portugal, l'Espagne et l'Italie pourraient eux aussi demander des aménagements mais à l'inverse, ils pourraient être réticents sur de nouvelles facilités accordées à Athènes alors qu'eux-mêmes ont de lourdes dettes à rembourser.
Entre les européens et les nouveaux dirigeants d'Athènes, le dialogue ne fait que commencer, le gouvernement grec va maintenant préciser ses demandes et Alexis Tsipras sera à Bruxelles la semaine prochaine.
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