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Micro européen. Brexit : les négociations seront-elles difficiles ?

Le Brexit est lancé : mercredi 29 mars, Theresa May, la première ministre britannique, a notifié à ses partenaires le souhait de son pays de sortir de l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6 min
Drapeau européen devant le Parlement à Londres le 29 mars 2017. (TIM IRELAND / XINHUA)

L'article 50 du Traité européen qui prévoit le retrait possible d'un état membre est donc activé. La négociation entre l'UE et le Royaume-Uni va s'ouvrir de façon imminente. Cette négociation sera-t-elle facile ? Commentaires de Paul Taylor, journaliste britannique à Politico et de Piotr Moszynski de Radio France Internationale (RFI).

Des deux côtés on en est à "l'approche" 

Par le biais de Donald Tusk, président du Conseil de l'UE, les 27 ont fait connaître leur orientations pour cette négociation. Ils acceptent le fait de discuter en même temps du retrait en lui-même et de la relation future, à condition que les discussions sur le "divorce" connaissent des avancées. Ce point là ne devrait pas poser trop de difficultés selon Paul Taylor. Il souligne aussi que depuis le 29 mars, on a évoqué la "menace" des britanniques de ne plus fournir leurs renseignements et le résultat de leurs écoutes très efficaces pour la Sécurité des pays de l'UE, au cas où la tournure des négociations ne leur convenait pas. Une interprétation sans doute exagérée.

Autre enjeu : la somme de l'ordre de 60 milliards d'euros que l'UE réclamerait au Royaume-Uni

Il s'agit des engagements financiers pris par les Britanniques dans le cadre du budget de l'UE sur la période 2014-2020. Le calcul sera précisé au fur et à mesure mais la Pologne attend de pied ferme la part britannique, notamment pour les aides de la PAC aux agriculteurs polonais. A Varsovie, le gouvernement est très attentif. Selon Piotr Moszynski, Varsovie suivra aussi de près le sort du million de Polonais installés au Royaume-Uni. Leur statut devrait être négocié en même temps que celui du million de Britanniques installés sur le continent.

Peut-il y avoir dans deux ans un retrait par défaut ?

Cela reste possible puisque le Traité prévoit une sortie deux ans après l'activation de l'article 50, même s'il n'y a pas eu d'accord avec l'UE sur les futures relations. Les états membres ont aussi la possibilité de décider d'une prolongation. Mais les deux invités font le pari qu'un accord sera trouvé entre l'UE et le gouvernement britannique.

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