Merkel et Tsipras : le grand rendez-vous de lundi
Depuis l'arrivée au pouvoir du parti grec Syriza, le 25 janvier, les relations sont particulièrement tendues entre les deux pays. L'Allemagne ne comprend pas ce que veut faire le gouvernement grec, lui rappelle régulièrement le respect nécessaire de ses engagements, et le ministre des Finances Wolfgang Schauble, a eu plusieurs fois des mots sévères sur les dirigeants grecs. Côté grec aussi il y a eu des mots violents et il va falloir apaiser.
La Grèce reparle des réparations que l'Allemagne lui doit de la Seconde Guerre mondiale. Cette question soulève d'ailleurs un débat Outre-Rhin auquel des historiens prennent part.
Ce que l'on attend du rendez-vous de lundi, c'est une désescalade et la recherche de solutions .
Même si une majorité d'allemands est pour la sortie de la Grèce de la zone euro ("Grexit"), les dirigeants allemands n'en sont pas là. Ils demandent au gouvernement grec d'aller plus vite dans les réformes et s'étonnent que les précisions sur ces réformes, qui devaient être données après le 20 février ne soient toujours pas là. Mais, depuis la rencontre jeudi dernier à Bruxelles des responsables de la zone euro, les choses devraient s'accélérer. D'autant que la Grèce a besoin de liquidités, les caisses de l'Etat pourraient être vides début avril et il faut payer les fonctionnaires et rembourser la Dette du pays. Aussi Athènes doit présenter dans quelques jours une liste détaillée des réformes et de leur mise en oeuvre. Ensuite, la Grèce pourra recevoir l'aide financière, 7 milliards d'euros dont 1,8 milliard provenant de la zone euro et le reste du FMI.
En attendant, les grecs sont contradictoires : la population ne saisit pas bien ce que cherche son gouvernement. Même s'il y a encore une confiance politique, les grecs se méfient pour leurs économies. Mercredi, les grecs ont retiré 300 millions d'euros de leurs comptes bancaires, en une seule journée.
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