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L'affaire Hulot et le rôle de la presse

En publiant des informations sur une plainte pour viol classée sans suite en 2008, contre le ministre Nicolas Hulot, le magazine Ebdo a soulevé une tempête médiatico-politique. Comment cette affaire est-elle vue par les correspondants européens à Paris ? Réponses contrastées d'Adam Sage, du journal britannique The Times et Luisa Pace, du site d'information italien Valle dei Templi.

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, quitte l'Elysée, le 8 février 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Après l'affaire Weinstein et ses conséquences aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, "il n'y a pas de raison que la France échappe à ce phénomène", selon Adam Sage, et il est légitime que la Presse en parle. En effet, la jeune femme interrogée par le magazine Ebdo (dont on a su depuis sa parution qu'il s'agit de Pascale Mitterrand, petite-fille de l'ancien président français) affirme que cela a conduit Nicolas Hulot à renoncer à la candidature à l'élection présidentielle. Il y a donc une actualité politique et c'est naturel d'en parler. 

Vers la République du soupçon ? 

Luisa Pace évoque la prescription des faits et "le non-suivi de l'affaire et se demande si cet étalage quotidien et la reprise d'anciennes affaires aident la cause féminine, car trop c'est trop".

Les deux correspondants ne sont pas d'accord avec la mise en garde lancée cette semaine à la Presse par le président Macron, contre "la République du soupçon".

Ils évoquent des affaires semblables dans leurs pays, dont celle de Damian Green qui, en décembre dernier, a dû quitter son poste de vice-premier ministre du gouvernement de Theresa May, après avoir menti au public.

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