"La vie heureuse", de David Foenkinos

Une comédie romantique et revigorante avec la découverte d'un rituel inattendu, longue vie à "La vie heureuse" !
Article rédigé par franceinfo - Cécile Ribault Caillol
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
"La vie heureuse", de David Foenkinos. (GALLIMARD)

Après La délicatesse et Le mystère Henri Pick, adaptés au cinéma, Charlotte, pour lequel David Foenkinos a reçu le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens, et d’autres romans encore, place à La vie heureuse, paru aux éditions Gallimard.

L'entretien avec David Foenkinos (12mn)

À la recherche d'un conseiller

Anne Mortiers, énarque et fidèle de la première heure au président Macron – devenue directrice du Secrétariat d'État en charge des relations au commerce extérieur –, cherche à étoffer son cabinet avec une expertise terrain. Via les réseaux sociaux, elle reprend contact avec Éric Kherson, un ancien camarade de lycée. Il a fait toute sa carrière de commercial pour une enseigne de sport, dont il est devenu le directeur. Divorcé, il n’a pas la garde de son fils et si on ajoute à cela un sentiment enfoui de culpabilité que l’on comprendra plus tard, Éric Kherson est un homme assez déprimé.

Lorsqu’elle lui propose un poste de conseiller dans son ministère, Éric est assez étonné (ils se connaissaient à peine à l’époque) mais accepte le nouveau challenge. Anne et lui deviennent proches, surtout lors d’un voyage en Asie pour obtenir de nouveaux marchés. Là-bas Éric fait un burn-out et plante littéralement sa patronne lors d'un rendez-vous professionnel crucial. Parti errer dans les rues de Séoul, une enseigne l’intrigue : "HappyLife". Il ouvre la porte du magasin et va y réaliser une expérience hors du commun. Sa vie s’en trouvera irrémédiablement changée…

Se laisser enfermer dans un cercueil

Dans La vie heureuse David Foenkinos s'est inspiré de sa propre expérience. Adolescent, il a été confronté à la mort avant une opération du cœur. Il transpose ici une thérapie très en vogue en Corée du Sud : un rituel qui consiste à écrire son épitaphe personnelle et à participer, de son vivant, à son propre enterrement. Approcher sa propre mort en se laissant enfermer dans un cercueil pendant une heure, peut paraître effroyable. Au contraire, l'auteur a été inspiré par des commentaires sur des forums coréens : "On y parle beaucoup de renaissance, de seconde vie, de nouvelle chance, de nouvelles visions des choses". Une "thérapie de choc", comme le dit encore David Foenkinos.

"J’ai voulu ne pas décomplexer la mort, mais montrer que regarder notre finitude en face pouvait être très positif."

David Foenkinos

à franceinfo

Si le roman parle de mort, de pompes funèbres et de cercueil, on en ressort gonflé à bloc. Cette façon de jouer avec notre "finitude" qui n’en serait pas une est assez jubilatoire. Les choses se remettent en place pour aller à l’essentiel. Il ne reste plus qu'à attendre le documentaire que David Foenkinos compte réaliser sur ce rituel coréen en attendant de voir peut-être un jour cette coutume arriver jusque chez nous.

L'écrivain et cinéaste David Foenkinos. (FRANCESCA MANTOVANI)

Belles lectures et bonne semaine à tous !

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