A Tournus, des artistes payés "au chapeau"
C'est pour son fils Colin, musicien, qu'Hervé Bosio a acheté cette toute petite salle. Colin est l'un des membres de l'orchestre au nom truculent de "Impérial Kikiristan".
Peu à peu, le lieu s'est ouvert à d'autres artistes en devenir et à toutes les formes d'expression scénique : musique, théâtre, one man show, cirque, magie, mime... Hervé a alors créé une association pour structurer cette activité. Le Galpon est ainsi devenu un tremplin pour de jeunes groupes ou troupes qui peuvent ainsi faire leurs armes et se frotter au public.
Le Galpon ne peut accueillir simultanément qu'une quarantaine de spectateurs, qui payent 2 euros par an leur adhésion. Lorsqu'ils ont assisté à un spectacle, ils donnent la somme qu'ils souhaitent. C'est ce que l'on appelle la rémunération "au chapeau": l'un des artistes tend un couvre-chef, dans lequel le public dépose un billet ou plus.
Une fois par an, c'est hors les murs que le Galpon propose des représentations, à l'occasion du festival "Détours en Tournugeois". Fin août ou début septembre, le spectacle envahit Tournus et quelques communes environnantes avec une programmation encore plus éclectique, mais toujours entièrement dédiée aux comédiens et musiciens amateurs ou professionnels débutants.
Galpon est un mot chilien signifiant hangar. Un clin d'oeil à un chilien, Edourdo Lorca, qui avait ouvert dans son pays une salle portant le même nom. Ce mime, ayant dû fuir la dicture de Pinochet, avait donné un coup de main à Hervé Bosio pour l'ouverture du Galpon de Tournus.
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