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Sur la question corse, « Il y a un gros challenge pour le président Macron » estime l’historien Antoine Franzini

A la veille de la visite d'Emmanuel Macron à Ajaccio, les Informés de franceinfo ont évoqué lundi la question corse.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Antoine Franzini, historien spécialiste de la Corse, sur le plateau de franceinfo, le 5 février 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L'équipe des Informés était composée lundi 5 février de Antoine Franzini, historien spécialiste de la Corse, chercheur associé à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, auteur de "Un Siècle de révolutions corses" (éd. Vendémiaire, 2017) ; Juliette Méadel, membre du Bureau national du PS, ancienne secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes ; Erwan le Noan, consultant au sein du cabinet d’études et de conseil Altermind, membre du conseil scientifique de la Fondapol, professeur à Sciences Po, blogueur et chroniqueur pour L’Opinion ; Stéphane Vernay, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France et de François d’Orcival, éditorialiste à Valeurs actuelles.

L'extrait. Les Informés ont débattu lundi 5 février de la situation en Corse à la veille du déplacement du président de la République à Ajaccio pour rendre hommage au préfet Erignac, 20 ans après son assassinat. L'historien spécialiste de l'île de beauté a estimé qu'il y a "un gros challenge sur le président Macron. Ou bien il continue ce qu’il s’est toujours passé. Ou bien il introduit quelque chose de nouveau". Selon le chercheur, "ce qu’il se passe en Corse est important. Il y a deux mémoires qui coexistent. Une mémoire de l’Etat qui est portée par le gouvernement, les hauts-fonctionnaires" a-t-il expliqué. Cette mémoire date de plusieurs siècles et retrace une "centralisation progressive". Or pour l'historien, "ce modèle est en train de s’épuiser à l’heure de la mondialisation". De l’autre côté, selon lui, "il y a une mémoire du peuple corse. Elle est moins ancienne. Elle a deux trois siècles environ. C’est le moment où ce peuple se constitue politiquement au 18e siècle. Antoine Franzini analyse que "le challence du président Macron est d’accorder ces deux mémoires.  Il y a quelque chose à faire avec l’autonomie."

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