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Emmanuel Macron au Vatican "essaye de récupérer un électorat catholique"

Les invités des "Informés de franceinfo" sont notamment revenus, lundi 25 juin, sur le déplacement d'Emmanuel Macron au Vatican.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Caroline Mecary, avocate et conseillère de Paris sur franceinfo, le 25 juin 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Emmanuel Macron se rend au Vatican mardi 26 juin 2018 pour recevoir son titre de "premier et unique chanoine d'honneur" de la cathédrale du pape. Le président de la République doit également rencontrer le pape François en privé. En avril 2018, lors de la conférence des évêques de France, Emmanuel Macron avait appelé à "réparer" le lien "abîmé" entre l'église et l'Etat français. Une phrase qui avait provoqué de nombreuses réactions dans la classe politique française attachée à une conception stricte de la laïcité. Les invités des "Informés de franceinfo" ont notamment débattu de la visite du chef de l'Etat au Vatican lundi 25 juin.

L'extrait 

franceinfo : Caroline Mecary, il y a eu, lors de la conférence des évêques de France, cette fameuse phrase d'Emmanuel Macron "le lien entre l'église et l'Etat est abîmé" il faut le "réparer". Cela avait beaucoup étonné, y compris au sein de son parti. A votre avis pourquoi Emmanuel Macron fait-il cela ? 

Caroline Mecary : Moi je pense qu'Emmanuel Macron essaye de récupérer un électorat catholique. En disant ce qu'il a dit à la conférence des Bernardins en avril, c'était aussi une manière de reconnaitre la place des catholiques en France. Mais il a été bien plus loin, c'est à dire qu'il a aussi invité les catholiques à investir, d'une certaine manière, le champ politique. Je pense qu'Emmanuel Macron est vraiment dans cette continuité là. Ce qui est dommage c'est que ça donne le sentiment d'un déséquilibre par rapport à d'autres religions, parce qu'il n'a pas du tout le même discours vis à vis d'autres confessions. Je pense que de ce point de vue-là, c'est un petit peu problématique. Donc je pense qu'il est dans un calcul politique: ramener à lui les brebis catholiques.

Les invités 

François D’ORCIVAL, éditorialiste politique à Valeurs Actuelles

Stéphane VERNAY, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France

Guillaume JUBIN, communicant, associé au cabinet Tilder, enseignant à l’Ecole de la Communication de Sciences Po

Caroline Mecary, avocate et conseillère de Paris

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