"Le Tableau volé" : comédie acide sur le marché de l'art
Le Tableau volé de Pascal Bonitzer est inspiré d'une histoire vraie. Au début des années 2000, une toile d'Egon Schiele, spoliée à une famille juive durant la guerre, est retrouvée dans la maison d'une famille ouvrière, à Mulhouse. Très vite, la question de l'authenticité du tableau est réglée, ce qui se joue c'est la vente de cette œuvre.
Le commissaire-priseur cynique, sa stagiaire mythomane, sa consœur plus en rondeur, l'avocate des détenteurs de la toile et des ayants droit, et des intermédiaires insaisissables : on est de plain-pied dans un milieu policé, mais où tous les coups sont permis.
Pascal Bonitzer filme avec un humour fin le choc de deux mondes. En brillant scénariste, il a écrit des personnages saillants, dont les frictions offrent de beaux moments de jeu, on se laisse embarquer dans ce récit, qui ne se cantonne pas à décrire le milieu du marché de l'art.
Une affaire de principe d'Antoine Raimbault
Un film qui nous emmène dans les coulisses des institutions européennes, à Strasbourg et Bruxelles, mais aussi un peu dans le temps, puisque ça se passe en 2012, année où le commissaire européen à la santé, John Dalli, est soudainement limogé dans des conditions étranges, alors qu'il portait une directive sévère pour l'industrie du tabac.
Le député européen écologiste José Bové, bien qu'adversaire politique de Dalli, flaire l'entourloupe et lance une contre-enquête, qui révélera que la commission dirigée à l'époque par Jose Manuel Boroso a, pour le moins, laissé le lobby du tabac agir illégalement en coulisses.
C'est Bouli Lanners qui incarne José Bové, Thomas VDB – de son vrai nom, Thomas Vandenberghe –son attaché parlementaire, Céleste Brunnquell est, elle, une stagiaire de fiction. Un trio assez loufoque, ce qui pimente ce thriller de bureaux.
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