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Vol parabolique : "L'espace sur Terre" pour Jean-François Clervoy

Vivre l'apesanteur, pendant quelques poignées de secondes pour 6.000 euros. C'est ce qu'ont payé une trentaine de passagers pour le premier vol commercial parabolique en Europe, vendredi 15 mars. Le spationaute Jean-François Clervoy raconte.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

On parle de vol parabolique car l'avion monte si haut que ses passagers expérimentent l'apesanteur, pendant quelques secondes.

Le spationaute, Jean-François Clervoy, a été l'un des pionniers
des vols paraboliques dans un but scientifique au départ. Il était dans l'airbus
A300 zéro-G de Novespace, filiale du CNES, lorsqu'il a décollé de Bordeaux-Mérignac
vendredi 15 mars.

Ce vol a rappelé de nombreux souvenirs à Jean-François Clervoy.
"Je le revis toujours avec la même joie et le même regard d'enfant. Quand
on regarde l'expression des personnes qui le vivent pour la première fois, on
se souvient de son propre comportement à leur place. On oublie qui on est
et l'on redevient quelqu'un qui explore
"

Pour Charles, un passager de ce premier vol commercial
parabolique, l'expérience a visiblement été fantastique.

Les vols en apesanteur permettent aux scientifiques et aux
chercheurs de faire de nombreuses expériences. Mais le rendre accessible au
grand public pourrait laisser croire à certains que c'est une sorte de parc d'attraction.
Un avis que ne partage pas Jean-François Clervoy.

"C'est une journée porte ouverte d'un laboratoire de
recherche où l'on veut que les personnes comprennent ce qu'est l'apesanteur. C'est
une façon de faire descendre l'espace sur terre. Le prix est élevé, mais c'est
le coût de revient.
"

Formalités

Avant de venir les passagers doivent passer des examens
médicaux, afin d'être sûr qu'il n'y a pas de contre-indication. Une fois sur
place, toute la matinée est consacrée à un briefing de sécurité.

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