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Plongée au coeur du "marketing infantile"

Le Canadien Joël Bakan signe une enquête sur les dérives de la société de consommation : nos enfants deviendraient des "mini-consommateurs obsessionnels et narcissiques".
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Dans ce livre, Nos enfants ne sont pas à vendre (Les arènes), le chercheyur décrypte les processus utilisés par les entreprises pour conditionner les enfants à la consommation.

Le psychologue Didier Pleux , qui en signe la préface, est l'invité des choix de France Info. Lors de ses consultations, il fait le même constat : les enfants sont de plus dépendants des sollicitations extérieures. Dans le domaine des jeux vidéos par exemple, les sociétés éditrices travaillent avec des neuro-scientifiques pour toucher au plus près l'affect de l'enfant ; celui-ci relaie ses impressions sur les réseaux sociaux et devient lui-même publicitaire. C'est ce que l'on appelle de l'auto-marketing...

Un autre problème inquiète nombre de psychologues, dont Didier Pleux : la pharmacologie qui s'invite en psychiatrie. Certains parents cherchent à calmer leurs enfants considérés comme "trop" actifs en leur administrant des médicaments contre l'hypertension, par exemple. Pour Didier Pleux, les entreprises pharmaceutiques encouragent cette médication.

Malbouffe, jeux vidéos, réseaux sociaux... Tout serait calculé et exploité par les professionels du marketing. Pour lutter contre ces dérives, Didier Pleux en appelle à la responsabilité des parents :"Faites contrepoids" dit-il. Il leur conseille de s'informer et de ne pas fuir le conflit avec l'enfant, de retrouver leur vrai rôle de parent, d'imposer des règles et de s'y tenir.

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