Michela Marzano : l’anorexie, de l’épreuve à l’espoir
A l'âge de vingt ans, Michela Marzano, qui était alors étudiante, a été gagnée par l'anorexie. "Ce n'est qu'un symptôme " explique aujourd'hui la philosophe, invitée des Choix de France Info. "Dire que les anorexiques n'ont pas faim est faux. C'est l'appétit qui manque, mais la faim est là et elle existe sous plusieurs formes". Michela Marzano avait faim, dit-elle, d'amour et de reconnaissance. Son poids est descendu jusqu'à 35 kilos.
Elle caractérise l'anorexie comme "une lutte entre être et devoir être " : la pression de la famille, le devoir de toujours bien faire et ce "non" à la nourriture qui symbolise en fait un "non" aux attentes de ceux qui l'entouraient.
Comment s'en sortir? Pour Michela Marzano, seule la parole peut guérir de ce "cri silencieux " qu'est l'anorexie. Ayant grandi en Italie, elle a dû faire une psychanalyse en français pour sortir des non-dits ; ce livre, écrit en italien, est comme un retour aux sources.
Fidèle à la philosophe Hanna Arendt, Michela Marzano estime que "l'événement qui nous a traversé fait ce que l'on est". L'anorexie et le sursaut qui l'a suivie la constituent, comme femme et comme philosophe.
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