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Les relations entre policiers et magistrats au quotidien

Un policier de Seine Saint Denis a été mis en examen cette semaine pour homicide volontaire. Des policiers ont depuis manifesté pour dénoncer cette décision de justice. Cette situation est-elle un fait isolé ou symptomatique des rapports entre policiers et magistrats?
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Nicolas Sarkozy a annoncé à la suite de cet évènement qu'il voulait protéger davantage les policiers. Il demande la mise en place d'une présomption de légitime défense.

Pour Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du syndicat national autonome des officiers de police (SNOP), cette mesure serait "trop restrictive " parce que "l'usage de l'arme n'est pas le quotidien des policiers ".

Il demande, avant toute chose, le respect de la loi existante : la présomption d'innocence, qui selon lui ne s'applique pas toujours aux policiers.

Xavier Lameyre est magistrat pénaliste. Il déplore une "récupération politicienne ". Tous deux s'accordent à dire que la loi, et son application, nécessite "recul et sérenité sur le long terme ". Jean-Marc Bailleul explique :

"Il y a suffisamment de lois, qu'on les applique".

Des divergences subsistent. Jean-Marc Bailleul déplore que la loi ne soit pas appliquée de la même façon selon les tribunaux, ce que conteste Xavier Lameyre.

Policiers et magistrats travaillent pourtant quotidiennement ensemble et Xavier Lameyre explique : "ce qui nous unit : le profond respect des lois républicaines ."

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