Cet article date de plus d'onze ans.

L'influence des djihadistes au Nigeria

Sept touristes Français, dont quatre enfants, ont été enlevés mardi 19 février alors qu'ils venaient de visiter une réserve animale de l'extrême-nord du Cameroun à la frontière du Nigeria.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

D'après les autorités camerounaises, la famille et leurs ravisseurs
se trouveraient désormais au Nigeria voisin. Mais les preneurs d'otages
pourraient aussi décider de remonter un peu plus vers le Nord, en direction du
Niger. Un territoire aux deux tiers désertique. Les preneurs d'otage n'ont pas
revendiqué l'enlèvement, mais Paris y voit la marque d'Ansaru, une faction de
la secte islamiste Boko Haram.

Cet enlèvement n'a rien de surprenant, pour Vincent Hugeux grand
reporter à l'Express, spécialiste de l'Afrique. "L'extrême nord du Cameroun
ne passait pas pour la zone la plus orageuse qui soit pour les ressortissants européens.
Il n'en demeure pas moins que des menaces explicites avaient été adressées à la
France de la part d'Aqmi et de ses satellites. Trois jours avant, l'enlèvement
de sept employés d'une société libanaise de construction au Nigeria avait été
revendiqué par Ansaru.
"

On pensait que les zones d'influence des djihadistes étaient
relativement circonscrites, or on se rend compte que sur une large bande, du
Sénégal à Djibouti, des commandos locaux, voire des associations de djihadistes,
peuvent frapper des intérêts occidentaux ou africains.

"Le Nigeria est un peu le colosse au pied d'argile du
continent africain, explique Vincent Hugeux. C'est le pays le plus peuplé du
continent, mais c'est une locomotive qui hoquette et qui suffoque en raison de
lignes de fracture confessionnelle, identitaire, ethnique, extrêmement marquées
entre le nord musulman et le sud chrétien.
"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.