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L'aménagement des voies sur berges à Paris encore attaqué

Les travaux pour limiter la circulation sur les bords de Seine dans la capitale ont déjà commencé. Au final, plus de deux kilomètres seront rendus aux piétons. Plusieurs associations contestent cette décision de la mairie, notamment le Medef. Jérôme Dubus en est le délégué général en Ile-de-France.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Jérôme Dubus, conseiller général du Medef en Ile-de-France est aussi conseiller de Paris, pour l'UMP. Il a déposé un recours devant le tribunal administratif, qui est examiné aujourd'hui.

"Le problème, c'est que cet aménagement a été décidé sans concertation avec les forces économiques de la ville de Paris. Or, il va créer des embouteillages supplémentaires, donc davantage de temps de transport pour les salariés et une accessibilité réduite pour certains commerces."

Pour Bertrand Delanoë, le maire de Paris, l'objectif est avant tout de faire évoluer sa ville. Et de la faire évoluer avec de moins en moins de voitures : "Il y a à la fois un enjeu de lutte contre la pollution, qui est un problème de santé publique, et en même temps un enjeu de vie en ville".  Pour lui, il s'agit de supprimer les "autoroutes urbaines" . Mais il estime que, comme pour les autres changements qu'il a mis en place, il suffira de changer les habitudes pour s'y adapter.

De son côté, Jérôme Dubus prend l'exemple de Londres où "beaucoup d'aménagements ont été fait en concertation" . Une fois les travaux terminés, il promet de lancer des études sur le manque à gagner économique de ces aménagements, et leur effet sur le chômage intra-muros. "C'est à cause de ces aménagements que les sièges des grandes entreprises quittent Paris pour s'installer en périphérie. D'ailleurs le taux de chômage dans Paris est supérieur au taux de chômage régional. ce n'est pas le cas dans les autres capitales européennes." (NDLR : selon l'INSEE, au troisième trimestre 2012, le taux de chômage était légèrement moins élevé à Paris (8,4%) qu'en Ile-de-France (8,6%))

Mais la voiture en ville est-elle vraiment un transport d'avenir ? "Depuis dix ans, on assite partout en Europe à un retour des activités dans les centres-villes. Pour arriver à ça, il faut de la mobilité. Si vous perturbez la mobilité, vous perturbez la croissance et donc l'emploi" , répond Jérôme Dubus.

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