Cet article date de plus d'onze ans.

Jean-François Kahn : "En Algérie, j'ai découvert la mort"

Chaque lundi, un invité sélectionne un événement qui a changé son regard sur le monde. Jean-François Kahn, le fondateur de Marianne qui lance une nouvelle formule, a choisi de revenir sur la guerre d'Algérie.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (©)

Agé de 22 ans, Jean-François Kahn est envoyé par son journal
en Algérie. "A l'époque c'était l'espace où allait les grands reporters.
Au bout de quelques jours j'ai entendu une grande explosion. Je n'avais pas l'habitude
et cela m'a fait de l'effet,
" raconte Jean-François Kahn. "C'était
très tôt le matin, je me précipite, une voiture avait explosé et là il y avait
80 morts déchiquetés. J'étais le premier européen sur place et les dockers
se sont précipités pour me lyncher car pour eux j'étais forcément complice.
"

A 75 ans, Jean-François Kahn crée le "nouveau
Marianne". "Dans mon esprit c'est un nouvel hebdomadaire. Il y a une
crise de la presse et du pays. Mais il y a un rapport entre les deux. Il faut
montrer que l'on peut changer profondément la presse parce qu'il faut se donner
comme objectif de changer profondément le pays. Il faut être capable de faire
sa révolution.
"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.