Faut-il supprimer le périphérique ?
En 1973, l'arrivée du périphérique est très bien accueillie.
Longue artère de 35 kilomètres
entourant Paris, le périph' est aujourd'hui l'autoroute urbaine la plus
fréquentée d'Europe : 1,3 million d'usagers chaque jour (1,1 million de
véhicules). "Les parisiens étaient très curieux de chaque nouveau tronçon ",
explique Jean-Louis Cohen, architecte, spécialiste du périphérique parisien. "C'était
l'actualité pendant une vingtaine d'années ".
Cette ceinture est l'enceinte la plus récente dans une longue histoire depuis le mur bâti par Philippe Auguste vers 1200 jusqu'aux fortifications de Thiers bâties au 19e siècle.
La seule solution ?
Contrairement à ce que certains pourraient penser, le
périphérique n'était pas la seule solution à la question du trafic autour de
Paris. "C'est une voie qui a été construite très près du centre
historique, beaucoup plus que dans d'autres villes. Le fait qu'elle soit si près du centre fait
converger la circulation urbaine et interurbaine pendant très longtemps. Elle
a encaissé des trafics qu'elle n'aurait pas dû, dans une logique plus
rationnelle, absorber. "
Faut-il supprimer le périphérique ?
Le périphérique est une véritable frontière entre Paris et
sa banlieue, mais ce n'est pas pour cela qu'il faut le supprimer, estime
Jean-Louis Cohen. "Ce serait un peu excessif et le système de circulation
parisien en souffrirait beaucoup. En revanche on peut certainement réarticuler,
pas simplement le périph', mais cet anneau qui entoure Paris et qui se compose
du boulevard, des terrains verts, des grands ensembles. Cette
transformation doit s'effectuer sur les portes de Paris. Cela suppose des
ouvertures, domestiquer, aménager, ses espaces. "
Jean-Louis Cohen est l'auteur Des fortifs au
périf , chez Picard
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