Au tribunal, aucune charge n'est retenue contre elle.Pourtant, elle va rester deux semaines en détention avant d'être expulsée. "Ace moment-là j'étais persuadée d'être libre. Mais on me dit qu'il y a encorequelque chose à faire parce que je suis étrangère. Je pensais que c'étaitquelques papiers à signer en plus, on m'a déposée à un autre endroit sans rien m'expliquer. Ils'est avéré que c'était un centre de rétention. "Dans ce centre de rétention, qui compte environ 350personnes, elle se retrouve dans une chambre avec 20 personnes, où sont mélangés femmes et enfants. Elisa va alorsêtre confrontée à des problèmes d'hygiène, de nourritures, et constater les problèmes liés à la barrière de la langue. "Lesnon turcophones n'ont à aucun moment accès à un traducteur pour communiqueravec le police. On signe alors des papiers sans savoir ce qui est écrit dessus,on ne sait pas où en est notre dossier, on ne peut demander aucune information. "Elisa parle français, anglais et turc. "J'ai pu discuter avec tout le monde et les gens racontent très facilement leur histoire. Cela a été une mine d'information, de témoignages de vie. "