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Intervention du SAMU : la facture peut être très salée

Faire le 15, c'est gratuit...pour le coup de téléphone. Mais de nombreux patients ayant appelé le SAMU reçoivent des factures de plusieurs centaines d'euros. Pas facile à honorer pour ceux qui n'ont pas de mutuelle. Critères de facturation variables selon les régions, tarifs de la demi-heure d'intervention allant de 0 à plus de 2400 euros : France Info a constaté d'importantes inégalités dans le traitement financier des malades. Au risque de dissuader les plus démunis de composer le 15.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ersin Leibowitch reçoit Marc Giroud, le Président du SAMU Urgences en France, l'organisme qui fédère les SAMU hexagonaux. Il dénonce le système de tarifs expliqué par Jérôme Jadot, journaliste à France INFO, dans son reportage.

 

 

Face à ce flou, SAMU Urgences de France plaide pour
une refonte du dispositif. Son président, Marc Giroud, prône un abandon de la
facturation pour ne fonctionner qu'avec la dotation. "Tout le système est à revo ir", assène-t-il, système à ses yeux "décalé, absurde et contre-productif" . En plus de faire "perdre du temps"  à des agents " obligés d'établir des
dossiers ", le médecin redoute que le coût ne dissuade certaines
personnes d'appeler le SAMU : 

"Si on a une raison d'être, c'est de pouvoir se
mobiliser aussi bien sur des cas d'urgence avérée que potentielle, sans
discrimination liée à la capacité des uns ou des autres à payer."

Selon lui, les cas qui posent problème restent
toutefois rares. Il existe des dispositifs d'échelonnement de créance ou d'aide
sociale pour les plus démunis. D'après l'Institut de recherche et de
documentation en économie de la santé, 8% des Français ne bénéficient d'aucune
complémentaire santé.

Peut-on imaginer alors que les plus modestes
préfèrent composer le 18 plutôt que le 15 ? "Les interventions des pompiers
se font en toute gratuité pour le citoyen secouru"
, assure Pierre-Henri Brandet, porte-parole du
ministère de l'Intérieur.

Mais appeler le 18 ne garantit pas un déplacement des
pompiers. La plupart du temps une régulation est opérée avec le SAMU, afin
d'envoyer les moyens les plus appropriés. Marie-Claude, elle, en tout cas,
réfléchira à deux fois avant d'appeler à nouveau les secours. "On se dit qu'on n'aura
peut-être pas les moyens de le faire"
.

Marc Giroud, président de SAMU Urgences de France
dénonce "l'absurdité" du système de financement .

* Il n'est question ici que d'interventions de SMUR terrestre
et non héliporté, sur le lieu où se trouve initialement le patient (domicile,
voie publique...) et non de transport d'un hôpital à un autre. 

 

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