Vincent Peillon dit-il vrai sur son bilan ?
Faux
Défendre son bilan, c'est un exercice traditionnel
des ministres sortants. En l'occurrence, il ne s'agit pas de savoir si le bilan de
Vincent Peillon est bon ou mauvais mais donc de voir s'il a mené beaucoup de
réformes pendant ses 22 mois et 15 jours rue de Grenelle comme il le laisse
entendre.
On peut regarder trois choses : le nombre de
décrets, d'arrêtés et de lois qu'a signé l'ancien ministre par rapport à ses prédécesseurs. Du 16 mai 2012 au 31 mars dernier, il y a eu 139
décrets signés par le socialiste. C'est
moins par exemple que son prédécesseur UMP Luc Chatel à l'origine de 186 décrets sur ses 22 derniers
mois rue de Grenelle.
Sur les arrêtés maintenant, Vincent Peillon en a signé 119 quand un Gilles de Robien en publiait une centaine de plus entre 2005 et 2007. Pour résumer sur les textes qui relèvent des modifications
pédagogiques ou administratives, Vincent Peillon n'a pas fait mieux que
d'autres ministres de l'Education.
Une seule loi pour Vincent Peillon
Mais les textes les plus symboliques, ce sont évidemment les
réformes institutionnelles, les lois qui portent spécifiquement sur
le premier et le second degré. En l'occurrence, pendant le ministère de Vincent Peillon, une seule loi a été
votée : celle sur la refondation de l'école... promulguée en juillet dernier.
Une seule loi, ça ne parait pas beaucoup. Sauf que si l'on regarde sur les 25 dernières années, les
ministres de l'Education nationale successifs n'ont pas fait voter beaucoup de
loi à l'Assemblée et au Sénat : seulement une dizaine sur le premier et le
second degré.
Vincent Peillon qui aura également réussi à trouver un
accord pour redéfinir le statut des enseignants du second degré. Statut qui
n'avait changé depuis un décret de 1950.
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